Avant-hier samedi, Abdelmadjid Tebboune, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a inspecté divers chantiers relevant de son secteur au niveau de la Capitale d’Alger et également à Tipasa. En raison de la délicatesse du secteur dont il a la charge, le ministre était suivi par une armada de journalistes à l’affût, à la recherche du sensationnel certes, mais tout aussi décidés à répercuter les interrogations dont ils sont mandatés par la population. C’est ainsi qu’après avoir inspecté divers chantiers à Alger, notamment un projet de 10 000 logements dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah, deux autres à Staouéli et Djenane Sfari, la délégation ministérielle a posé pied au niveau de deux autres projets à Tipasa, à savoir celui des 592 logements publics promotionnels de Koléa ainsi que celui des 630 logements LPP de Bou Ismaïl. Cependant, et à cause d’un timing strict, le ministre a fait l’impasse sur le projet des 600 Logements AADL de Chaïba (Tipasa). À Koléa justement, le ministre aura eu à écouter un exposé succinct sur le projet de réalisation de 592 logements promotionnels publics. Un projet dont le taux d’avancement des travaux, lancés en février 2014, ne dépasse guère les 34%. Abdelmadjid Tebboune ne s’est pas contenté des explications du représentant de l’entreprise privée du bâtiment Atlas, chargée de conduire ce projet implanté dans le cadre de l’extension Est de la ville de Koléa. Il s’est permis de faire un commentaire sur les chiffres fournis par l’exposant. Le ministre de l’Habitat a exprimé en effet des observations franches. «Je vous conseille de vous lancer dans la préfabrication des façades, de la tuyauterie et de la plomberie avant la fin de l’année», a lancé le ministre au représentant de l’entreprise, faisant part du souci des autorités publiques de respecter les délais de livraison fixés. Cependant, il a assuré qu’il n’était nullement de distribuer les logements que tant que les aménagements y afférents étaient terminés. En ce qui le concerne, le projet des 630 LPP de Bou Ismaïl, accusé un taux d’avancement de quelque 60% LPP.
Sur place, le ministre a eu droit à un égorgement de trois moutons. Un rituel dont on ne sait trop s’il relève de comportements archaïques où s’il a été observé en guise de louanges au ministre. À Bou Ismaïl aussi, la délégation a constaté de visu, un travail impeccable en visitant d’autres les pièces d’un F4. Ce qui est une bonne constatation que le ministre voudrait bien voir au niveau chantiers relevant de son secteur. «Tous les matériaux utilisés sont de production locale», s’est félicité le ministre, tout en jugeant que la cadence des projets en cours est acceptable. L’ENPI : Entreprise nationale de promotion immobilière et l’AADL sont passés par les mutations que l’ont connaît et maintenant le rythme d’avancement des programmes lancés par les pouvoirs publics est en passe d’être respecté, a soutenu le ministre. Sur le même registre, il a clairement exprimé que malgré la chute des recettes d’hydrocarbures et conséquemment les mesures d’austérité prises à cet effet, le département qu’il gère, n’était nullement affecté à l’instar d’autres départements ministériels. Les programmes sociaux ne seront pas affectés, a-t-il poursuivi, rappelant sur ce plan là, les orientations données par le président de la République. Le programme AADL a également été évoqué par le ministre, puisqu’il a assuré que les souscripteurs seront convoqués à verser la deuxième tranche après le mois de Ramadhan.
C’est dans ce sens qu’il a fait remarquer que le certificat négatif, un document dorénavant exigé, est une mesure qui permet, outre de faire le tri parmi les demandeurs de logements, de ne pas priver les citoyens qui n’ont pas, à ce jour, bénéficié d’un toit. Au sujet du LPP, Tebboune a assuré que la priorité va aux souscripteurs AADL 2001 et AADL 2002, écartés de l’AADL et orientés sur cette formule promotionnelle. La totalité des 230 000 unités du programme AADL sera lancée avant la fin de l’année, a enchaîné le ministre. En ce qui concerne le casse-tête du foncier, le ministre a expliqué que le problème réside en une mauvaise définition faite par les services de l’agriculture et du logement. Toutefois, les terres agricoles ne seront en aucune façon exploitées dans les projets de réalisation de logements, a-t-il insisté.
Mohamed Djamel
