En novembre dernier, des voix se sont élevées pour dénoncer un certain laxisme de la part de ceux qui devaient appliquer avec rigueur la réglementation au sujet des dizaines de locaux à usage professionnel cédés aux jeunes postulants par les commissions habilitées et non encore exploités à ce jour. Récemment, d’autres langues ont fait étalage de leur désappointement et leur consternation au niveau de plusieurs quartiers de la ville de Aïn-Témouchent
Ceux qui se sont exprimés ouvertement et sans détour à la presse font partie parmi des jeunes qui occupaient des espaces publics, des accotements de rue, des trottoirs. Ceux-là ont eu des assurances par les ex-élus locaux en vu de leur céder des locaux. Après le relogement de pas moins de 300 familles du côté de la nouvelle ville attenante à l’environnement immédiat du campus universitaire, des jeunes qui faisaient partie du premier lot recensé pour qu’ils soient dotés de locaux se considèrent marginalisés et oubliés par les promesses des responsables concernés. Sentant que les choses n’allaient pas bien et que le phénomène de l’inoccupation des locaux à usage professionnel prend des mesures alarmantes à plus d’un titre, de nouveau, les services habilités prennent le voile en vu de persuader et inciter les bénéficiaires à entamer leurs activités.
Cette fois-ci, la commission d’accompagnement du programme dit « 100 locaux par commune » a fait un pas nouveau en direction des jeunes détenteurs de locaux non exploités. Comment ? Le moyen utilisé est de les appeler à travers les médias et la radio locale à vouloir se conformer aux clauses contractuelles portant octroi de locaux à usage professionnel.
La nécessité d’exploiter lesdits espaces attribués est une nouvelle assignation voir un ultimatum (quand ?). En parallèle, « des mises en demeure ont même été envoyées aux récalcitrants », avait laissé entendre un élu quand la question lui a été posée depuis peu. « Des mesures sévères, dit-il, allant jusqu’à l’annulation de la décision d’attribution, pourront être prises à l’endroit des bénéficiaires qui n’auront pas justifié l’inexploitation de leur local ».
Notre source d’information, se référant à une note stricte des autorités de la wilaya, a précisé que les élus locaux devaient présenter une situation claire de tout le programme afin de procéder à un assainissement. Cette mesure a été précédée par une campagne d’information visant à susciter l’intérêt des jeunes sur l’opportunité qu’offrent, à eux, les différents créneaux porteurs et les mesures de facilitation mis à leur portée par les dispositifs d’insertion des jeunes dans le milieu professionnel.
Derechef d’aides et de crédits devaient être octroyés aux jeunes pour l’acquisition de matériels, des équipements et matière première par les dispositifs d’insertion des jeunes porteurs de projets tels l’ANSEJ, CNAC, ANGEM et du Fonds de la Zakat.
Boualem Belhadri