À peine une semaine après la visite de travail, effectuée le 10 janvier dernier, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, au Mali, deux ministres de ce pays voisin, débarquent à Alger pour une visite de travail en tant qu’envoyés spéciaux du président malien de la transition, Assimi Goïta.
Il s’agit du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, accompagné par le ministre de la Réconciliation nationale, chargé de l’Accord de paix et de réconciliation, le colonel Ismaël Wagué. Ils sont arrivés dimanche soir dans le pays. Les deux dirigeants maliens ont été reçus, hier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. La rencontre s’est déroulée au siège de la présidence, selon un communiqué officiel. Dimanche soir, c’est le chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, qui s’est entretenu avec les ministres maliens sur les relations bilatérales et les moyens de leur développement. Les perspectives de redynamisation et de renforcement de la cadence de mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation en collaboration avec toutes les parties maliennes dans le cadre des mécanismes de suivi de la mise en œuvre de l’Accord supervisés par l’Algérie, ont été également examinés lors de cette rencontre. Pour rappel, lors de sa visite à Bamako, en qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Mali, le ministre algérien a échangé avec les deux ministres présents en Algérie. Il a été également reçu par le président de la Transition, Assimi Goïta. Les discussions entre les deux dirigeants ont porté sur le renforcement des relations entre les deux pays ainsi l’accélération de la cadence de mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du Processus d’Alger. Il a eu, à l’occasion, plusieurs entretiens bilatéraux et multilatéraux dans le cadre des relations algéro-maliennes et des efforts pour instaurer la paix et la réconciliation au Mali. Au terme de sa visite à Bamako, Lamamra a présidé, au siège de l’ambassade d’Algérie, une réunion de coordination avec le Groupe de médiation internationale sur le Mali, composé de représentants des pays voisins, de membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que de représentants d’organisations régionales et internationales, notamment l’ONU, l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Le diplomate algérien a aussi rencontré des représentants des mouvements maliens signataires de l’Accord d’Alger.
Ce dernier, officiellement dénommé Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, est un accord visant à mettre fin à la Guerre du Mali, signé le 15 mai et le 20 juin 2015 à Bamako — après des négociations menées à Alger— entre la République du Mali et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). L’accord prévoit notamment de rétablir la paix au Mali par une décentralisation soutenue (dite « régionalisation »), la création d’une armée reconstituée intégrant les anciens groupes armés signataires, et des mesures de développement économique spécifiques au Nord du pays, le tout appuyé par un effort de dialogue, de justice et de réconciliation nationale.
B. O.
