Les intoxications au monoxyde de carbone continuent d’endeuiller les familles algériennes en cette saison hivernale. Après Sétif et M’sila, la semaine dernière, Alger la capitale a été dimanche soir le théâtre d’un nouveau drame qui vient alourdir encore plus le bilan des décès causés par le tueur silencieux.
En effet, 6 personnes d’une même famille ont trouvé la mort suite à l’inhalation du monoxyde de carbone émanant du chauffe-eau de leur domicile situé au niveau de la cité des 917 logements (Émir) à Cherarba dans la localité des (Eucalyptus). Les services de la Protection civile sont intervenus pour retirer les corps des victimes qui sont les parents et leurs quatre enfants (un garçon et trois filles), âgés de 7 à 47 ans.
Les services de sécurité ont pour leur part ouvert une enquête sur ce drame. La semaine dernière, pas moins de 15 personnes avaient également trouvé la mort pour la même raison, dans les wilayas de M’sila et de Sétif, impliquant un bilan très lourd des décès au Co. Il faut dire, à ce propos, que l’ampleur que prend ce phénomène devrait pousser les autorités à revoir les conditions de l’usage des appareils de chauffage et à instaurer de nouvelles règles en vue de protéger la vie des citoyens.
Parmi les mesures qui devraient être prises dans ce sens l’on cite la nécessité de rendre obligatoire l’installation des appareils d’alerte de fuite de gaz dans les maisons, d’autant que les campagnes de sensibilisation et d’information organisées chaque années n’ont pas l’effet escompté. Il y a lieu aussi de renforcer le contrôle au niveau des marchés pour faire face à la vente des appareils contrefaits et qui ne répondent pas aux normes de sécurité.
Ania Nch
