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Le code pénal fait un « lifting »

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Mises à jour. Notre code pénal vient de bénéficier d’un « lifting » assez conséquent. C’est le résultat de trois années de travail du gouvernement que les députés ont validé lundi dernier. En effet, l’Assemblée nationale vient d’adopter plusieurs amendements relatifs aux dispositions du code pénal. L’éventail des sujets visés est large et varié. Il va de l’acte de gestion, plus exactement sa dépénalisation révisée et de l’entrave de l’investissement jusqu’au charlatanisme en passant par l’insulte et l’injure dans l’espace public, ou encore la protection du personnel enseignant ainsi que celle des imams. De manière globale, ces amendements suivent l’évolution de notre société dans le contexte de développement multiforme que connait la planète. À l’instar des personnels de la Santé que le législateur a déjà protégé contre les agressions de certains énergumènes, cette fois c’est au tour des enseignants à être placés sous la protection de l’État. Des imams aussi et même lorsqu’ils sont hors de la mosquée. D’autre part, il a été constaté que pour bénéficier d’un logement, certains n’hésitaient pas à falsifier des documents.
Dorénavant, ils en répondront devant la justice. Sur un autre registre, diffamer ou injurier un moudjahid ou un chahid pourra coûter cher à son auteur. La mendicité en groupe organisé a été prévue également dans les nouvelles dispositions pénales. Quand on vous disait que la panoplie est large. On y trouve encore, la mise en mouvement d’office de l’action publique dans les cas d’insulte ou de diffamation des corps constitués. Après cette adoption et dans des cas d’espèces, on saura avec exactitude comment se définit une légitime défense et quand elle peut être invoquée ou pas. Même la sorcellerie et les actes de magie ont eu leur part dans le nouveau dispositif pénal. On ne joue plus avec la naïveté de certaines gens. Progrès technologique oblige, la recharge du solde des appels ou de l’Internet a fait lui aussi l’objet d’une nouvelle codification. Bref, comme on vous le disait plus haut, l’éventail est large et varié. Pour le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, toutes ces nouvelles dispositions vont garantir « la sérénité dans la société ». Il a ajouté que « ces nouvelles dispositions viennent accompagner le développement de l’Algérie dans le respect de l’héritage civilisationnel, culturel et religieux de notre pays ». Un véritable travail de fourmi qui a abouti au renforcement de « l’État de droit et permettra aux magistrats d’imposer la loi » comme l’a si bien dit le président de l’APN, Brahim Boughali. La société avance, la justice la suit de près. De très près même, pour être au diapason !
Zouhir Mebarki

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