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INGÉRENCE ET MANIPULATIONS AU SOUDAN : Abou Dhabi sur le banc des accusés à l’ONU

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Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni hier, en séance privée pour discuter de la situation sécuritaire et humanitaire au Soudan, sur fond d’une grave escalade de la violence dans plusieurs régions du pays, en particulier dans la ville d’El-Fasher, capitale de l’État du Darfour-Nord, ont indiqué des agences de presse.
Cette réunion intervient alors que le Soudan avait demandé une réunion d’urgence pour discuter de l’ingérence et de ce qu’il a qualifié d’agression » des Émirats arabes unis « contre le peuple soudanais », via leur soutien présumé aux paramilitaires en guerre contre l’armée, avait  déclaré samedi à l’AFP une source diplomatique soudanaise.
Le gouvernement soudanais, accuse depuis plusieurs mois Abou Dhabi de soutenir le camp des sécessionnistes les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le  général Mohamed Hamdane Daglo. « Notre représentant permanent auprès de l’ONU, Al Harith Idriss,  a demandé vendredi une session d’urgence du Conseil de sécurité pour discuter de l’agression des Émirats arabes unis contre le peuple soudanais et leur fourniture d’armes et d’équipements à la milice terroriste  des FSR », a affirmé la même source. L’Agence de presse soudanaise (Suna) a confirmé que le représentant du Soudan au Conseil de sécurité, avait soumis cette demande et souligné que « le soutien des Émirats arabes unis à la milice des FRS,  fait de lui  un complice de tous les crimes perpétrés par ces milices». 
Abou Dhabi, dont l’implication dans ce conflit est étayée par des preuves, a tenté, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité la semaine dernière, de réfuter  les accusations de son soutien aux FSR et son ingérence dans les affaires intérieures du Soudan.
Dans sa lettre le ministre des affaires étrangères de cet émirat a indiqué que,  « toutes les allégations concernant l’implication des Émirats arabes unis dans toute forme d’agression ou de déstabilisation au Soudan, ou la fourniture d’un soutien militaire, logistique, financier ou politique à toute faction soudanaise sont sans fondement et ne sont pas étayées par des preuves crédibles ».  
Pourtant des sources médiatiques ont fait état de plusieurs indices qui prouvent que Abou Dhabi est bel et bien enfoncée jusqu’au cou dans le bourbier soudanais.
Au mois  d’août 2023, The Wall Street Journal, citant des responsables ougandais, avait indiqué que des armes avaient été découvertes dans un avion-cargo émirati censé transporter de l’aide humanitaire aux réfugiés soudanais au Tchad. Depuis, un rapport d’experts de l’ONU sur le Soudan a qualifié ces informations de  « crédibles », ajoutant que selon des témoignages recueillis, ces équipements étaient déchargés d’appareils arrivant à Amdjarass, côté tchadien, puis traversaient la frontière où ils étaient remis aux forces paramilitaires. 

En finir avec les forces du mal
D’autres sources avaient même identifié la provenance de ces armes qui seraient des stocks achetés chez des trafiquants puis « dès-immatriculées » (pour brouiller les pistes pouvant mener à leur origine ndlr), puis envoyées aux FSR via le Tchad.
Selon des analystes qui suivent les déplacements aériens, plusieurs vols ont eu lieu ces derniers jours entre Abou Dhabi et le Tchad et cela ne fait que confirmer l’implication des Émirats dans ce conflit qui a fait des milliers de morts, détruit les infrastructures déjà précaires du Soudan et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l’ONU.
Il est à souligner que lors de sa visite à Alger (fin janvier 2024), le président du Conseil de souveraineté et de transition soudanais Abdel Fattah al-Burhan Abderrahmane et le président de la République Abdelmadjid Tebboune avaient  dénoncé l’ingérence des forces du mal au  Soudan. Le président de la République sans citer les Émirats les avait qualifiés de forces du mal, un qualificatif qui leur sied à merveille puisque, chaque jour que Dieu fait, apporte son lot de preuves qu’ils sont présents dans toutes les régions des conflits et dans tous les foyers d’instabilité non pour offrir leurs bons offices mais plutôt pour attiser les braises et apporter malheur et désolation pour les peuples.
Le Conseil de sécurité devrait non seulement discuter des aspects humains du conflit mais aussi mettre cet émirat au banc des accusés en le confondant avec les preuves qui prouvent qu’il est bien une force du mal.
Slimane B. 

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