Dans un discours, lu en son nom, hier, par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, dans le cadre de la participation de l’Algérie au Sommet pour la reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-21) pour l’Afrique, qui s’est tenu à Naïrobi, au Kenya, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné l’importance que revêt ce sommet, pour appuyer la réalisation des objectifs de développement porteurs de transformation pour le continent, et concrétiser ainsi les aspirations des populations africaines.
Pour un avenir durable capable d’assurer la prospérité sociale chez les pays du continent, notamment les Etats à faible revenu, le Président a expliqué qu’il est du ressort de la communauté africaine de répondre collectivement à ce défi. « C’est une opportunité pour discuter des moyens de faire face aux défis posés par le contexte international actuel », a souligné Abdelmadjid Tebboune. « Plus de 70% des engagements fixés lors de la précédente édition (IDA-20) ont été réalisés », a encore fait savoir le chef de l’État. Notant que « le soutien au développement en Afrique est lié à l’accélération du rythme du développement et de l’intégration continentale, ainsi que la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine », le président Tebboune a indiqué que « c’est ce que l’Algérie s’efforce d’incarner, notamment à travers une vision intégrée de ses projets nationaux et la réalisation de projets de développement dans plusieurs pays africains voisins ». Le Président a cité, notamment, « l’aggravation record du niveau d’endettement, l’explosion des taux d’intérêt et la rareté des financements qui pèsent sur un certain nombre de pays, les contraignant à réduire les investissements, notamment ceux destinés aux secteurs vitaux ».
À ce titre, le président de la République a affirmé que « l’Algérie renouvèle son soutien aux initiatives et mécanismes capables de combler le déficit de financement, d’alléger le fardeau de la dette et d’allouer les ressources nécessaires aux domaines prioritaires ». Le Président a ajouté que « l’Algérie engage une approche ambitieuse et qualitative dans le processus de rétablissement des ressources, en tenant compte des besoins des pays emprunteurs ».
Créée en 1960, l’IDA vise à réduire la pauvreté en accordant des prêts à taux zéro ou faible, et des dons pour des programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations. L’IDA est un fonds de solidarité mondial en pleine expansion qui mobilise des ressources de partenaires et des fonds privés pour fournir des financements concessionnels à 75 pays répartis dans six régions, plus de la moitié de ces pays se trouvant en Afrique. Rappelons qu’en décembre 2021, les bailleurs de fonds ont convenu de contribuer à hauteur de 23,5 milliards de dollars au cycle (IDA-20) » au titre des exercices 2023-2025.
Parmi les thématiques abordées lors de ce sommet, « Une planète vivable », « Des emplois plus nombreux et de meilleure qualité », « Développement humain : des sociétés saines, qualifiées, bien informées et inclusives », « Continent pacifique : une vie meilleure pour les personnes en situation de fragilité, de conflit et de violence », « Prospérité et développement durable, Numérisation : améliorer la connectivité et les services numériques », et « Accès universel à l’énergie ».
Hamid Si Ahmed
