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L’ALGÉRIE APPRÉCIE SA POSITION SUR LE SOMMET D’ALGER : La Syrie pour l’unité et l’action commune arabes

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La Syrie ne sera pas la pomme de discorde qui gâchera le Sommet arabe prévu les 1er et 2 novembre à Alger. C’est ce qui ressort de l’entretien par téléphone, dimanche, entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et son homologue syrien Faisal Mekdad. Le ministre syrien des Affaires étrangères a affirmé que son pays préfère que la question liée à la reprise de son siège au sein de la Ligue des Etats arabes « ne soit pas soulevée » lors du Sommet d’Alger.
Cet entretien a eu lieu dans le cadre du parachèvement des consultations menées par l’Algérie avec les pays arabes dans la perspective de réunir les conditions du succès du Sommet arabe, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. Parmi les questions abordées à cette occasion, précise le communiqué, figure « la relation entre la République arabe syrienne et la Ligue des Etats arabes, au sujet de laquelle le chef de la diplomatie syrienne a indiqué que son pays préfère que la question de la reprise de son siège au sein de la Ligue des Etats arabes lors du Sommet d’Alger ne soit pas soulevée, par souci de contribuer à la consolidation de l’unité des rangs arabes face aux défis imposés par les développements actuels au double plan régional et international ».
L’Algérie a, visiblement, apprécié cette position, puisque les deux parties ont exprimé leur aspiration à voir le Sommet couronné de résultats constructifs qui contribueraient à assainir le climat politique et à renforcer les relations interarabes en vue de faire avancer l’action arabe commune, d’après le communiqué du MAE. « L’Algérie salue la position de la République arabe syrienne soutenant toutes les voies visant à promouvoir une action arabe commune aux niveaux bilatéral et collectif, dans l’intérêt de la sécurité arabe dans toutes ses dimensions», écrit le département de Ramtane Lamamra. En juillet dernier, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le président Abdelmadjid Tebboune avait  reçu le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Fayçal Miqdad, qui avait évoqué les développements politiques dans la région et dans le monde et les positions syriennes à leur égard, soulignant que la principale préoccupation de la Syrie est d’unir les efforts des pays arabes afin de préserver leurs justes intérêts et éloigner l’hégémonie occidentale et coloniale dans la région. Plus récemment, lors d’une de ses rencontres périodiques avec la presse nationale, le président Tebboune avait réaffirmé que l’Algérie œuvrait pour unifier les rangs arabes, tout en reconnaissant que la tâche  n’est pas aisée après la grande détérioration des relations et l’apparition de différends et de désaccords entre plusieurs pays arabes, ces dernières années. Il avait évoqué la participation de la Syrie au Sommet d’Alger, indiquant que la présence de ce pays faisait l’objet d’une concertation entre les pays arabes. Il avait  fait état, dans ce sens, d’une « compréhension de la part des frères syriens qui affirment ne pas vouloir être une source de division des rangs plus qu’ils ne le sont déjà », relevant la poursuite des contacts entre les frères arabes concernant cette participation.
L’Algérie a voulu que le Sommet arabe d’Alger soit l’occasion de remettre la cause palestinienne au centre de l’action prioritaire arabe et, également, de permettre à la Syrie de reprendre sa place dans la Ligue arabe.
Les observateurs avaient noté qu’un nombre croissant de dirigeants de pays arabes qui s’étaient acharnés contre la Syrie depuis 2011, ont renoué les liens avec le Président Bachar el-Assad. Ces faits ont été perçus comme des signes favorables à la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe. Plusieurs pays arabes ont fait savoir qu’ils sont favorables au retour de Damas au sein de la Ligue arabe.
Les Etats-Unis qui voient d’un mauvais œil cette démarche sont encore soutenus dans leur obstination anti-syrienne par deux pays arabes seulement. Pour sa part, la Syrie a décidé de regarder ailleurs en se joignant au début de cette année à l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » qui lui permet d’élargir l’horizon de sa coopération avec la Chine et avec d’autres pays.
M’hamed Rebah

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