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Iran : L’économie menacée par l’«incertitude» sur les sanctions

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L’économie iranienne est menacée par un «regain d’incertitude» liée aux relations avec l’administration Trump et au risque de nouvelles sanctions contre Téhéran, indique le FMI dans un rapport publié lundi. «Le regain d’incertitude concernant les sanctions assombrit le climat des affaires», écrit le Fonds monétaire international dans son rapport annuel sur l’économie iranienne. Depuis l’entrée en vigueur en janvier 2016 de l’accord conclu avec les principales grandes puissances –dont les Etats-Unis–, l’Iran a profité d’une levée des sanctions liées à son programme nucléaire controversé qui plombaient son secteur pétrolier.
«Une production et des exportations de pétrole plus fortes, après la levée des sanctions nucléaires en janvier 2016, a conduit à un fort rebond de la croissance», écrit le FMI. Selon ses estimations, le produit intérieur brut iranien a progressé de 6,5% en 2016 après s’être contracté de 1,6% l’année précédente. L’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump, qui a maintes fois dénoncé un accord nucléaire «désastreux» avec l’Iran, pourrait toutefois menacer ce fragile rétablissement. Début février, l’administration américaine a imposé de nouvelles sanctions liées au programme de missiles balistiques iranien et accusé Téhéran d’être le plus grand soutien «du terrorisme» sur la planète.
«Le regain d’incertitude entourant le JCPOA (l’accord nucléaire, ndlr) et spécialement les relations avec les Etats-Unis pourraient décourager l’investissement et le commerce avec l’Iran et court-circuiter la reprise», souligne le FMI dans son rapport.
Selon l’institution, la croissance iranienne serait ainsi «négativement» affectée par des sanctions qui freineraient l’arrivée de capitaux étrangers et «déconnecterait» l’Iran du système financier international. Les grandes banques sont déjà hésitantes à retourner en Iran, qui reste notamment sous le coup de sanctions occidentales pour ses violations des droits de l’Homme. Dans un communiqué publié en annexe du rapport, le représentant iranien au FMI, Jafar Mojarrad, affirme d’ailleurs que les sanctions américaines encore en vigueur et l’incertitude «freinaient» encore le retour des grandes banques et les investissements «de grande ampleur».

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