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Immigration clandestine : près de 100 harraga interceptés en un mois à Annaba

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Près de 100 candidats dont 12 interceptés, dimanche dernier au niveau de Oued Bekrat, ont fait l’objet d’une citation directe par le procureur de la République près le tribunal de Annaba pour tentative d’émigration clandestine. le week-end dernier. Une quinzaine d’autres candidats dont trois mineurs parmi eux une jeune fille issus d’Annaba et Mila, ont été interceptés tentant l’impossible pour rejoindre l’autre rive de la Méditerranée.
Ces énièmes candidats à la harga font partie de contingents appréhendés à chaque fois par les gardes-côtes qui veillent pour faire échec à ces nombreuses tentatives d’émigration clandestine. Ces jeunes risquant leurs vies en bravant la mer et ses dangers avaient tout préparé pour pouvoir rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. La présence des forces de l’ordre a mis en échec leur plan. Les candidats dont l’âge varie entre 22 et 35 ans, ont été appréhendés alors qu’ils s’apprêtaient à concrétiser leur vœu ‘’le plus cher’’ à bord d’une embarcation. Ils ont été arrêtés une semaine après l’arrestation d’autres qui tentaient l’aventure à bord d’embarcations artisanales. Cette nouvelle tentative vient s’ajouter à la série d’autres vagues dont le nombre est devenu impressionnant depuis quelques temps. Un répit a été constaté durant toute une période, puis l’aventure que d’aucuns croyaient terminée a repris de plus belle, à la faveur de la saison des grosses chaleurs auxquelles s’ajoute cette période propice d’avant le mois de Ramadhan, puis celle d’octobre courant, période marquée par le retour du beau temps. Rappelons également que les conditions climatiques favorables caractérisant la région de l’est du pays incitent de plus en plus de jeunes à tenter l’aventure en quête d’un avenir meilleur sous d’autres cieux. Il va sans dire que de plus en plus de jeunes, des deux sexes et tous âges confondus, tentent le voyage vers l’île de la Sardaigne dans l’espoir d’un lendemain meilleur. Pour ce faire, ils ne reculent devant rien, défiant la mort qui les guette à tout moment et préférant tenter le tout pour le tout. Des mesures de protection devraient, n’a-t-on cessé de répéter aussi bien de la part de ces jeunes que des parents de harraga, être prises pour pouvoir dévoiler les noms de ceux qui sèment la mort, profitant de l’innocence et la détermination des jeunes en quête d’un emploi leur ouvrant l’avenir et leur permettant d’entamer une nouvelle vie loin de la crise du chômage et du quotidien monotone chargé de problèmes. Sinon ce problème continuera à sévir et le nombre de candidats ira, a-t-on soutenu, inévitablement crescendo à chaque fois que l’opportunité se présente. Rappelons que les grandes chaleurs constituent la meilleure période durant laquelle le cycle des veillées nocturnes entre amis des cités et des quartiers de la ville d’Annaba reprend ses volées. Ils sont en groupe qui se baladent et réfléchissent sur un tas de questions liées à leur avenir socioprofessionnel. Il est vrai, selon les dires de nombre d’entre eux, que les années passent, leur âge avance et le travail ne vient pas. L’île de la Sardaigne, qui n’est distante que de seulement 250 kilomètres de la paisible localité de Sidi-Salem, reste leur seul espoir. Aux alentours généralement d’une heure du matin, l’opération d’émigration clandestine commence d’autant que les prévisions météorologique sont propices pour embarquer à bord d’embarcations précaires d’une longueur de 05 à 06 mètres, munies de moteurs d’une puissance de 30 chevaux ainsi que d’une réserve suffisante de carburant, de gilets de sauvetages, d’un système de GPS, de l’eau et de la nourritures pour survivre sous les étoiles de la nuit pendant tout le voyage à risque… Rappelons enfin que parmi les jeunes harragas interceptés, il y avait de nombreux blessés dont l’état de santé était déplorable. Une fois pris en charge, ces énièmes candidats à l’émigration clandestine, ont été présentés à la justice pour répondre de leur acte. Environ 200 candidats ont été arretés durant cette année.
Khadidja B.

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