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Hausse des prix des produits alimentaires : le boycott est-il une solution ?

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C’est devenu une tradition et même un fait inquiétant. Tous les produits alimentaires, surtout ceux de première nécessité, connaissent une augmentation des prix à l’approche du Ramadhan. La presse, comme chaque année, multiplie la publication des articles à ce propos et les associations de protection des consommateurs ne cessent de tirer la sonnette d’alarme espérant un geste des autorités concernées pour freiner ce phénomène qui revient à chaque approche du mois sacré.

Lasses de cette situation, sans que les responsables ne réussissent à trouver des solutions, les associations des consommateurs ont, depuis deux ans, adopté leur propre attitude «le boycott». Le boycott des produits à prix exorbitant est devenu la dernière alternative pour les consommateurs pour interpeller les autorités sur la hausse des prix subie à chaque Ramadhan.
L’on se rappelle un 10 juillet 2013 lorsqu’une association de consommateurs avait lancé la seconde campagne de boycott de la viande de l’année, en raison de ses prix excessifs. Le mouvement aurait été suivi par 30% des consommateurs, d’après l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur, qui espérait atteindre les 60%. Malgré un suivi timide, ces résultats restent une réussite pour l’association, car cela reste la seule action concrète capable de mettre la pression sur le marché de la viande. Chaque année, lorsque le Ramadhan approche, les prix ont tendance à augmenter. Pourtant, les Algériens continuent d’acheter malgré l’inflation, car il leur est difficile de se passer de cet aliment essentiel. C’est alors un cercle vicieux, puisque la surconsommation due à cette période entraîne une pénurie de la viande, sans compter le marché informel qui vient clairement concurrencer les boucheries officielles. Conséquence: les prix augmentent toujours plus.
Les associations des consommateurs ont même proposé au ministère de l’Agriculture un” plan qui comprend plusieurs propositions, dont la production locale de l’aliment de bétail, l’introduction de nouvelles technologies dans la construction des fermes, l’insémination artificielle du cheptel et la formation de techniciens en agronomie”, afin de pallier le manque de viande.
Du côté des professionnels, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), estime que les tonnes de viande importées restent inférieures aux besoins du marché national.
Les autorités concernées ne cessent, pour leur part, de s’engager à accentuer le contrôle et de faire plus d’efforts dans l’approvisionnement des produits de première nécessité pour se prémunir de cette situation invivable en important. En attendant, le Ramadhan approche, et les prix flambent.
Ines B.

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