Au cours du 343e jour du conflit, 40 personnes ont été tuées en martyrs suite à la poursuite des bombardements israéliens sur Ghaza, avec une majorité de femmes et d’enfants parmi les victimes.
Dans la matinée d’hier, six civils palestiniens ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés lors de frappes israéliennes qui ont visé le centre et le sud de la bande de Ghaza. À Rafah, dans le quartier d’al-Mawasi, cinq corps ont été extraits des décombres après qu’un bombardement d’artillerie israélien a frappé la maison de la famille Bardweel. Dans le camp de réfugiés de Nuseirat, une autre frappe israélienne a détruit la maison de la famille Aqel, tuant une personne et blessant plusieurs autres. Depuis le début de l’offensive israélienne contre Ghaza le 7 octobre dernier, les bombardements terrestres, maritimes et aériens ont causé la mort de 41 118 civils, majoritairement des femmes et des enfants, et blessé 95 125 autres. Des milliers de victimes restent portées disparues, probablement ensevelies sous les décombres ou dispersées dans les rues. Les équipes de secours peinent à intervenir en raison des frappes israéliennes continues et de l’énorme quantité de débris qui obstruent leur progression.
Les écoles de l’UNRWA détruites et 220 humanitaires tués
Plus de 500 Palestiniens sont morts en martyrs dans les attaques sionistes contre des écoles appartenant à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Ghaza depuis le 7 octobre 2023. Selon un communiqué de l’UNRWA, « 190 installations ou centres appartenant à l’UNRWA ont été partiellement ou totalement détruits par les attaques » sionistes. Le directeur adjoint du bureau des médias de l’UNRWA à Ghaza, Inas Hamdan, cité par des médias, a déclaré que ce chiffre est « choquant ». Hamdan a noté qu' »au moins 563 personnes sont mortes et 1 790 personnes ont été blessées lors des attaques contre les écoles de l’UNRWA » depuis le début de l’agression sioniste. Déclarant que 220 membres du personnel de l’UNRWA qui ont fourni une aide sanitaire et alimentaire aux personnes déplacées à la suite des attaques sionistes ont été tués jusqu’à présent, Hamdan a averti que « la situation humanitaire à Ghaza s’aggraverait si l’environnement sûr nécessaire à la poursuite du travail de l’UNRWA n’était pas assuré ». Dans la déclaration faite par la Défense civile de la bande de Ghaza, il a été indiqué que « 18 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et 18 autres blessées lors de l’attaque contre l’école Al-Jauni » de Nusseirat, dans le centre de Ghaza. Parmi les victimes se trouvaient six membres du personnel de l’UNRWA. Il s’agit de la cinquième attaque menée par l’armée sioniste contre la même école. Le ministère allemand des Affaires étrangères a jugé jeudi « totalement inacceptable » la mort la veille de six employés de l’ONU lors d’une frappe sioniste sur une école de la bande de Ghaza. « Les travailleurs humanitaires ne doivent jamais être victimes de roquettes », a dit le ministère sur la plateforme X, ajoutant que « l’armée (sioniste) a la responsabilité de protéger les collaborateurs de l’ONU et les travailleurs humanitaires ». Au moins 18 Palestiniens, dont six collaborateurs de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), sont tombés en martyrs mercredi à la suite du bombardement par les avions de guerre de l’armée d’occupation sur une école transformée en abri pour des déplacés à Ghaza.
Six Palestiniens arrêtés et agressés lors de descentes punitives à El-Khalil
Les forces d’occupation israéliennes ont procédé à l’arrestation d’au moins six Palestiniens et ont agressé d’autres personnes lors de descentes militaires dans plusieurs régions de Cisjordanie. À Elkhalil, l’armée israélienne a capturé plusieurs Palestiniens et en a agressé d’autres. Selon des sources de sécurité, les forces israéliennes ont envahi la ville de Beit Awwa à El-Khalil, où elles ont arrêté un jeune Palestinien après avoir perquisitionné la maison et les magasins de sa famille, causant chaos et graves destructions. Un autre Palestinien a été arrêté à un poste de contrôle militaire près du village de Khursa, au sud d’El-Khalil. Dans la ville de Bani Na’im, à l’est d’El-Khalil, les forces israéliennes ont brièvement détenu et battu plusieurs résidents palestiniens. À Naplouse, au nord de la Cisjordanie, les militaires israéliens ont arrêté deux Palestiniens après avoir attaqué plusieurs maisons de la ville. À Tulkarem, un Palestinien a été arrêté lors d’une incursion militaire israélienne dans la région d’Ezbet al-Jarad. Selon des sources locales, les soldats ont perquisitionné la maison familiale, volé des téléphones portables et de l’argent, et agressé les parents avant d’arrêter leur fils. Les forces israéliennes ont également perquisitionné et vandalisé une ferme appartenant à un habitant de la ville de Bal’a, à l’est de Tulkarem. De plus, un adolescent de quatorze ans a été arrêté par l’armée israélienne dans la ville de Beit Fajjar, au sud de Bethléem.
La violence sioniste frappe fort le camp de Nour Shams
Les bulldozers de l’armée d’occupation sioniste ont démoli jeudi des infrastructures à l’entrée du camp de Nour Shams, au moment où se poursuivait l’agression contre la ville et le camp de Tulkarem pour le troisième jour consécutif, rapporte l’agence de presse Wafa. Selon l’agence, deux bulldozers, accompagnés de véhicules militaires, ont envahi la cour d’entrée du camp ainsi que le quartier d’Al-Manshiya, endommageant les infrastructures et détruisant une partie de la rue Naplouse adjacente. Ces destructions ont également affecté les réseaux de communication et d’internet, entraînant une coupure générale du service dans tout le camp. Les forces d’occupation ont également mené une opération dans la mosquée Al-Sahaba, située sur le site d’Al-Muhandesin près du camp de Nour Shams, où elles ont arrêté des citoyens présents sur les lieux. Ibrahim al-Nimr, directeur du bureau du Club des prisonniers à Tulkarem, a annoncé que plusieurs personnes, dont Mohammed Shafiq Ahmed Jad, Youssef Ghaleb Mahmoud Arif, Walid Abu Sariya, et Ahmed et Mohammed Marwan Al-Shamsi, ont été arrêtées. Par ailleurs, les forces d’occupation continuent leur incursion dans le camp de réfugiés de Tulkarem, déployant leurs véhicules militaires aux entrées sud-est et nord du camp, tout en bombardant des maisons, dont la dernière cible était située dans le quartier de Qaqoun. Faisal Salameh, chef du Comité populaire pour les services du camp de Tulkarem, a rapporté que les attaques se poursuivent, avec des descentes dans les maisons, des expulsions forcées, ainsi que des explosions et des incendies dans plusieurs d’entre elles. Selon Salameh, au cours des deux derniers jours, 10 maisons ont été détruites, laissant le camp dans un état catastrophique et créant une situation humanitaire très difficile en raison du manque d’eau et de l’interdiction d’entrée de l’aide humanitaire. Des sources locales ont également signalé que les forces d’occupation empêchent les ambulances d’entrer dans le camp pour évacuer les blessés et les personnes décédées vers les hôpitaux, malgré des démarches préalables de coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge. Elles ont ajouté que les soldats continuent de prendre d’assaut les maisons, de maltraiter leurs occupants, de les forcer à quitter le camp, et d’utiliser les personnes âgées comme boucliers humains, mettant ainsi leur vie en danger. Les forces d’occupation poursuivent également leur siège de l’hôpital gouvernemental du martyr Thabit Thabit à Tulkarem, entravant le travail du personnel médical et interrogeant les patients à leur entrée et sortie. De plus, elles ont arrêté le jeune Ali Samir al-Labadi après avoir perquisitionné sa maison dans la ville de Faroun, au sud de Tulkarem.
Impressionnante marche de soutien pour Ghaza à Tanger
La ville de Tanger, au Maroc, a été le théâtre d’une grandiose marche de solidarité avec Ghaza, attirant des milliers de participants. Jeudi soir, des milliers de citoyens marocains se sont rassemblés à Tanger pour manifester leur soutien à la bande de Ghaza. Organisée par le « Front marocain pour le soutien à la Palestine », la marche est partie de la place de la mosquée Tarik Ibn Ziad avant de se diriger vers le centre-ville. Les manifestants ont exprimé leur ferme opposition à la guerre dévastatrice menée par Israël contre Ghaza depuis le 7 octobre dernier. Les participants ont scandé des slogans de soutien aux Palestiniens et à la résistance, tout en rendant hommage à l' »opération du Pont de la dignité » avec des chants tels que : « Tanger, noble et héroïque, vivez les Jordaniens dignes, vivez le martyr de la dignité », et « Du cœur de la Jordanie est née une vérité, martyr du brave Maher al-Jazi ». Les manifestants ont également condamné le massacre perpétré par l’armée israélienne mardi contre les déplacés dans leurs tentes dans la zone de al-Mawasi, jugée « sécurisée » à Khan Younès, au sud de Ghaza. Au Maroc, les manifestations de solidarité avec Ghaza se poursuivent, incluant des manifestations, des campagnes de dons et des soirées de soutien.
M. Seghilani
