Accueil RÉGIONS Ghardaïa : Etude pour la réutilisation des eaux épurées à des fins...

Ghardaïa : Etude pour la réutilisation des eaux épurées à des fins d’irrigation agricole

0

Une étude visant à encourager l’utilisation des eaux usées épurées à des fins d’irrigation agricole sera lancée prochainement dans la wilaya de Ghardaïa, a révélé jeudi à l’APS le directeur des ressources en eau (DRE).

L’étude, dont le cahier des charges a été élaboré, portera sur la réutilisation des eaux épurées à la sortie des quatre stations d’épuration existantes et fonctionnelles dans la wilaya de Ghardaïa (Guerrara, Berriane, El-Menea et la vallée du M’zab), actuellement déversées dans la nature, a souligné Habib Boulenouar.
Initiées dans le cadre du programme national d’assainissement et d’épuration des eaux usées afin de promouvoir une politique environnementale durable et l’économie de l’eau, pour un montant de 60 millions DA, cette étude permettra de récupérer un total de près de 100.000 m3/jour dans les régions de Guerrara, Berriane, El-Menea et la commune d’El-Atteuf qui constitue l’exutoire de la vallée du M’Zab (quatre communes: Daya Ben-Dahoua, Ghardaïa, Bounoura et El- Atteuf). Selon les responsables de la DRE, la wilaya de Ghardaïa, région aride qui lutte depuis longtemps contre le stress hydrique, les eaux épurées vont, une fois récupérées, soulager les réserves conventionnelles jusque-là sur-sollicitées par l’irrigation des zones agricoles.
Outre cela, ces eaux usées épurées par lagunage dans des bassins de décantation des quatre stations d’épuration et disponibles ont une teneur non négligeable en éléments fertilisants d’origine organique importants dans l’agriculture, indiquent-ils.
Le recours à ce type de ressources hydriques pour l’irrigation permet, outre de valoriser ces eaux traitées et épurées, d’économiser des engrais azotés et engrais phosphatés, selon des ingénieurs agronomes de l’Université de Ghardaïa.
Ce projet permettra à terme de mobiliser les ressources en eau pour l’irrigation de plus de 2.000 hectares de terres agricoles en recourant aux eaux usées traitées épurées, selon les normes requises par l’OMS et la FAO en matière de potabilité, a précisé le DRE de Ghardaïa. En matière d’épuration des eaux usées, la wilaya de Ghardaia a accumulé une expérience qui l’érige en modèle, notamment par la construction, pour un montant de plus de 6,4 milliards DA, de quatre stations de traitement des eaux usées par lagunage dans les communes d’El-Atteuf (46.000 m3/j), Berriane (14.000 m3/j), El-Menea (30.000 m3/j) et Guerrara (15.000 m3/j), a précisé le responsable des projets d’assainissement.
Les infrastructures novatrices et environnementales de « grande envergure » ont été conçues de manière à traiter les eaux usées naturellement, sans mécanisation ni apport chimique, au moyen de lagunage par système gravitaire, et les réutiliser pour l’irrigation agricole, a-t-il expliqué, ajoutant que chaque station est munie d’un laboratoire d’analyse qui mesure différents indicateurs relatifs à la qualité de l’eau avant, pendant et après traitement.
D’autres études de réalisation de stations de lagunage dans cinq localités de la wilaya (Hassi-Lefhal, Mansourah, Zelfana, Seb-Seb et Bounoura) seront lancées prochainement, a annoncé M. Boulenouar.
La réalisation des stations d’épuration pour les différentes communes de la wilaya vise outre l’amélioration du cadre de vie des populations locales, la préservation de l’environnement et l’accompagnement du développement économique et social de ces localités.
Les pouvoirs publics ont adopté une politique de maîtrise et de mobilisation des ressources en eau souterraine, à travers la réalisation de plusieurs forages, réservoirs de stockage et ouvrages de transfert d’eau. Outre la réduction du volume et des nuisances des déchets des eaux par le biais d’un réseau de récupération et de traitement, ces stations d’épuration permettent également de limiter et d’agir contre l’un des grands problèmes menaçant la wilaya de Ghardaïa: l’utilisation irrationnelle et excessive de l’eau, notamment pour l’irrigation des cultures spéculative d’été, telle la pastèque, a-t-il fait savoir.

Article précédentAlors que Karouf ne tarit pas d’éloges sur les nouvelles recrues : L’entraîneur Zelfani rejoindra le stage de la JSK dans une semaine
Article suivantMila : Production attendue de plus de 1600 qx de miel