Accueil ACTUALITÉ FINANCES PUBLIQUES : Faut-il craindre une nouvelle crise monétaire ?

FINANCES PUBLIQUES : Faut-il craindre une nouvelle crise monétaire ?

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à l’heure où tous les regards du monde entier sont braqués sur l’évolution du covid-19 et les moyens à mettre en œuvre pour son éradication, l’économie mondiale subit les contre-coups de la pandémie et fléchit. L’Algérie n’est pas épargnée, et les temps seront encore plus durs pour le pays.

Seulement, le président de la République, en homme averti et conscient de la situation, ne désespère pas d’un sursaut national de ses compatriotes qui, selon lui, ont un rôle déterminant à jouer dans le redressement économique du pays. Beaucoup de chose reste à faire et à réaliser tant les attentes des algériens sont nombreuses. La rareté des ressources financières particulièrement en devise est une réalité, le pari semble difficile. Les déficits se creusent, la monnaie nationale se déprécie, et l’économie est en berne, tant l’activité est foudroyée par l’épidémie du coronavirus. Le recours à l’endettement n’est pas à l’ordre du jour ont attesté les hautes autorités du pays, mais l’Algérie doit désormais ajuster sans tarder la structure de son budget pour y faire face en ces temps de retranchement économique mondial pour cause de cette pandémie planétaire qui a plombé les activités productives de tous les pays. Autres réalités : Les disponibilités financières du pays s’amenuisent comme une peau de chagrin, les réserves de change fondent comme neige. Les plus inquiets évoquent les années 1980- 1990 qui avaient vu un nombre de pays dont l’Algérie, appliquer de terribles politiques de restructurations douloureuses pour résoudre leurs problèmes sous les injonctions du Fonds monétaire international (FMI). La suite fut connue et vécue dramatiquement par les Algériens. Si l’Algérie écarte pour l’instant ce scenario de l’endettement, les plus rationnels ne peuvent toutefois que constater la dégradation de la situation. La chute drastique du prix du pétrole qui reste notre principale source de revenu en devise, sanctionne encore plus et lourdement notre pays. Avec ces chamboulements mondiaux où les solidarités inter-états ont volé en éclat pour cause du covid-19, où chaque pays semble appliquer le « chacun pour soi », force est de se mettre à l’évidence que l’ère de l’argent facile des hydrocarbures est révolu. Autant dire que la rente pétrolière n’est plus de mise. L’Algérie devra cerner et diversifier son économie, et surtout bien ficeler ses projets de développements.
Mâalem Abdelyakine

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