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Finale de la Ligue des champions : Le Real de Zidane entre dans la légende

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Du jamais vu dans l’histoire de la «Coupe aux grandes oreilles» ! Le Real Madrid de Zinédine Zidane a remporté sa troisième Ligue des champions d’affilée, performance inédite, grâce à sa victoire face à Liverpool (3-1) avec notamment un but d’anthologie de Gareth Bale et deux boulettes du gardien des Reds Loris Karius, samedi à Kiev.

Plus que jamais légendaire: moins de trois ans après le début de sa première expérience de coach d’une équipe professionnelle, «Zizou» a réalisé l’exploit de détrôner au palmarès tous les plus grands entraîneurs de l’histoire de la compétition européenne. «Forcément, ce soir c’est un moment historique. Gagner trois fois d’affilée… C’est un truc de fou de vivre ça. Même si on y croit, on y pense quand on travaille fort. Avec une équipe comme ça, on peut aller loin, mais en gagner trois, c’est un truc de fou. Il faut en profiter, penser à ce que les joueurs ont fait tous ensemble», a-t-il déclaré sur beIN Sports. Trente ans après le mythique AC Milan d’Arrigo Sacchi, vainqueur en 1989 et 1990, et moins d’une décennie après le FC Barcelone de Pep Guardiola (2009 et 2011), «le Real de Zidane» a encore fait mieux pour marquer définitivement son époque. Grâce à qui ? Son compatriote Karim Benzema (51e), qu’il a toujours défendu quand il était décrié pour son inefficacité, et Gareth Bale, auteur d’un retouné acrobatique «ronaldesque»… trois minutes après son entrée en jeu (64e) puis du doublé en fin de match (84e) ! Depuis son arrivée sur son banc, d’abord comme entraîneur-adjoint en 2014, puis comme entraîneur principal à la surprise générale depuis 2016, Madrid reste sur quatre finales de C1 et… quatre victoires en cinq ans. Tout simplement imbattable… Mieux, «ZZ» a réussi à se défaire de son coriace challenger Liverpool pour décrocher la 13e C1 de l’histoire de la «Maison blanche. Un record aussi…

Les larmes de Salah
Malgré le soutien incroyable de ses supporters, véritable vague rouge assourdissante avec ses «Allez, Allez, Allez (en français, ndlr), la magie de Kiev n’a pas été aussi puissante pour Liverpool que celle d’Istanbul, lieu de son dernier triomphe européen en 2005. Pis, Jürgen Klopp, qui rêvait de vivre enfin son premier sacre européen et décrocher la 6e étoile pour les Reds, n’est pas parvenu à se défaire de sa réputation de «chat noir». Après avoir échoué en Europa League en 2016 et en C1 avec Dortmund en 2013, l’Allemand a perdu la 3e finale européenne de sa carrière. Pour réussir l’exploit, il comptait pourtant sur son atout maître Mohamed Salah, déterminé à doper ses chances de devenir le premier joueur à ravir le Ballon d’Or aux «cracks» Lionel Messi et Cristiano Ronaldo lors du dernier match de la plus belle saison de sa carrière (44 buts toutes compétitions confondues). Mais après un début de partie très encourageant, l’inimaginable s’est produit peu avant la demi-heure de jeu. A la suite d’un duel musclé avec Sergio Ramos, l’Egyptien est retombé sur sa clavicule gauche, laissant le craindre le pire aux milliers de supporters des «Reds» devenus d’un seul coup plus silencieux (27e). Décidé à jouer malgré la douleur, il se résout à sortir du terrain en pleurs et la mort de l’âme. Et dire peut-être aussi adieu au Mondial en Russie…

Klopp : «Une blessure grave»
Le joueur a quitté le stade en traversant la zone mixte sans le moindre mot, avec le bras en écharpe. Klopp s’est exprimé pour lui: le technicien allemand a évoqué «une blessure sérieuse». «Je pense que c’est soit la clavicule, soit l’épaule, ça n’a pas l’air bon», a-t-il développé. Cinq minutes plus tard, c’était au tour du madrilène Carvajal de sortir en pleurs sur blessure. Mais ce n’est pas Cristiano Ronaldo, le facteur X du Real. La star portugaise, meilleur buteur de la compétition (10 buts), a failli ouvrir le score juste avant la mi-temps mais sa reprise de la tête, en légère position de hors-jeu, a été bien repoussé par Karius, avant que Benzema, à l’affut, ne voit son but logiquement refusé (43e). Dès le retour des vestiaires, le Real a été tout proche de punir une incroyable erreur de Lallana, le remplaçant de Salah, mais le tir lobé d’Isco a fini sur la barre de Karius (48e) ! L’épisode annonciateur d’une bourde encore plus énorme signée Karius. Après avoir capté un long ballon anodin, le gardien a relancé… sur le pied de Benzema, tout heureux de voir le but entré de but adverse (51e).

Bale, «coaching gagnant» de «ZZ»
Mais Liverpool ne lâche jamais rien, à l’image de Sadio Mané qui s’est arraché pour reprendre une remise de la tête de Lovren sur corner et égalisé dans la foulée du bout du pied (55e). C’est alors que le tournant du match a eu lieu : Zidane, désormais réputé pour ses «coaching gagnants», a fait entrer en jeu son joker Gareth Bale (61e)… qui redonnera trois plus tard l’avantage à son équipe d’un retourné somptueux. Sur un centre de Marcelo, le Gallois s’est élevé dans les airs, comme «CR7 face à la Juventus Turin en quarts, pour battre Karius (64e). Pour le grand bonheur de «Zizou», d’habitude si zen, qui laissera parler ses émotions avec son moulinet du poignet désormais culte. Dans une fin de match haletante, Bale assure définitivement le succès (83e) sur une nouvelle faute de mains spectaculaire du gardien adverse. Le Français peut savourer, il a écrit une nouvelle page de son histoire royale.

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