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Elle compte organiser un rassemblement, aujourd’hui, devant le siège de l’APN : L’intersyndicale brave l’interdit

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Malgré le recul du taux de suivi de la grève cyclique entamée lundi dernier, l’intersyndicale ne décolère pas pour autant. La coalition des 12 syndicats autonomes s’est donné rendez-vous aujourd’hui devant le siège de l’APN pour l’organisation d’un sit-in national. Consciente des risques de cette action, l’intersyndicale affirme être prête à en assumer toutes les conséquences.

C’est donc avec beaucoup d’assurance que l’intersyndicale entame, cette semaine, la deuxième série d’actions de contestation. Reconnaissant la régression du taux de suivie du débrayage de trois jours entamée lundi dernier, elle a affirmé que cela avait certainement des causes. Et ces causes sont les ponctions sur salaires, a déclaré hier, le président du SATEF, Boualem Amoura, lors d’une conférence de presse de l’intersyndicale au siège de l’UNPEF à Alger. Selon le syndicaliste, le mouvement de grève a été «effectivement» affaibli en raison des retraits sur salaires que les enseignants notamment des cycles primaire et moyen ne pouvaient supporter. Amoura parlera également dans ce cadre de certaines tentatives d’intimidations et des abus d’autorités voir même des menaces et de l’intox dont les enseignants ont été victimes. Toutefois, dira-t-il, avec l’accord de tous les membres de l’intersyndicale, le taux de suivi aurait peu d’importance. «Ce qui nous intéresse, ce ne sont pas les chiffres mais plutôt la mobilisation».Pour le président du SNAPEST, Meziane Meriane, le recours aux sanctions, n’est qu’une preuve que les responsables seraient en manque d’arguments. « Mettre la pression sur les travailleurs n’est pas la réponse à laquelle nous nous attendons», soutient Meriane qui appelle les autorités à ouvrir les portes du dialogue soulignant que seul un débat sérieux et constructif permettrait de détendre l’atmosphère et d’aller vers une solution qui puisse arranger tout le monde. Pour ce qui est, par ailleurs, du rassemblement national programmé devant le siège de l’Assemblée populaire nationale (APN), l’intersyndicale admet qu’il y a un grand risque à prendre puisque ce genre de manifestations sont interdites au niveau de la capitale. « Nous nous attendons effectivement à la mobilisation des forces de l’ordre qui vont peut être même nous empêcher d’accéder au site », souligne Amoura. Le président du SATEF n’écarte également pas d’éventuelles arrestations dont seront victimes les chefs de syndicats. « Bien que notre rassemblement sera pacifique mais nous nous attendons à tout ce genre d’intimidations. Après une longue discussion entre les membres de l’intersyndicale nous avons décidé de prendre tous les risques », a-t-il fait savoir. Toujours dans le même cadre d’idée, Boualem Amoura révèle que si l’intersyndicale sera empêchée d’accéder à l’APN elle choisira un autre lieu de la capitale. « Ce qui est sûre c’est que le sit-in aura bien lieu », assure-t-il. À noter que l’intersyndicale compte se réunir le 3 décembre prochain afin d’évaluer sa grève cyclique et de décider des prochaines actions à entreprendre. Cette réunion sera organisée juste après le vote du projet de loi à l’APN qui aura lieu le 30 novembre. L’intersyndicale revendique le maintien de la retraite proportionnelle, la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, et la concertation des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code de travail. Elle avait appelé auparavant à une grève cyclique de deux jours. Le mouvement avait été entamé le 17 et 18 octobre derniers, puis renouvelé les 24 et 25 du même mois.
Ania Nait Chalal

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