Plus de 3 000 cas de cancer ont été recensés en 2016 dans la wilaya d’El-Oued par le bureau régional de l’association « El-Fedjr » d’aide aux cancéreux, a-t-on appris lundi, auprès de l’association. Un total de 1 500 patients, en majorité issus des couches sociales vulnérables, est pris en charge médicalement par l’association, notamment en matière de chimiothérapie et de radiothérapie, a précisé le président de l’association, Mohamed Zeghdi. Quelque 900 autres cas bénéficient du traitement au service d’oncologie et de chimiothérapie créé dernièrement au niveau de l’établissement public hospitalier Benamar Djillani à El-Oued, tandis que le reste, soit plus de 600 cancéreux, est traité dans les centres régionaux anticancéreux existants dans d’autres régions du pays, a-t-il signalé. Cinq (5) types de cancer prévalent dans la région d’El-Oued, à savoir les cancers du sein et du col de l’utérus chez les femmes, les cancers du poumon et colorectal chez les hommes et la leucémie chez les enfants, selon le même responsable qui précisé que 80% des personnes atteintes sont des femmes.
Plus de 15 nouveaux cas de cancer et sept (7) décès des suites de cette maladie sont déplorés chaque mois dans la wilaya d’El-Oued, selon les données fournies par l’association qui tirent la sonnette d’alarme afin d’attirer l’attention des responsables du secteur de la santé sur la situation pour mettre en place des mécanismes à même de freiner la recrudescence de cette maladie. Zeghdi a expliqué cette situation de hausse du nombre de décès par le diagnostic tardif de la maladie, en phase de métastase, des cas rendant difficile tout traitement chimiothérapique et radio-thérapique et nécessitant le placement en soins intensifs.
L’association, indique-t-il, entend lancer, pour remédier à cette situation, un programme de sensibilisation portant sur l’organisation de campagnes de vulgarisation pour l’ancrage de la culture du dépistage précoce pour éviter le traitement tardif de la pathologie.
Zeghdi a rappelé, par ailleurs, l’ouverture prochaine du centre régional anticancéreux (140 lits) d’El-Oued, susceptible d’épargner aux malades, notamment ceux issus de milieux défavorisés, les déplacements vers les structures médicales spécialisées dans d’autres wilayas.