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Éducation : « peut mieux faire ! »

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Retoqué encore une fois. En janvier 2023, le ministre de l’Éducation nationale avait annoncé que le statut particulier des travailleurs de l’Éducation « était fin prêt ». Une année après, lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a « ordonné le report et l’approfondissement de l’étude » sur les statuts et le régime indemnitaire des corps spécifiques de l’Éducation. Pourquoi ? « Pour améliorer le contenu », a tenu à préciser le chef de l’État.
Il a ajouté que pour ce faire, il y a lieu de « définir les priorités, selon une vision moderne, qui met la formation qualitative des générations futures au cœur des préoccupations ». Et ne pas se contenter d’améliorer la condition matérielle ni même seulement le bien être de l’enseignant. Il faut penser aussi et surtout aux exigences pédagogiques en ayant à l’esprit les valeurs à inculquer aux élèves qui formeront les prochaines générations. Pour mieux comprendre et appréhender les raisons du report, le président Tebboune l’a résumé ainsi : « il faut tenir compte du fait, que l’enseignant est un éducateur avant d’être un fonctionnaire », a-t-il dit. Tout est dit. Ok pour l’indice indemnitaire, ok pour les vacances, ok pour la promotion, ok pour tout ce qui touche l’enseignant,… mais pas que ! La part de l’élève, cette « pâte » de la société algérienne de demain doit figurer dans les préoccupations sur lesquelles se fonde le projet des statuts. Dans la formation, dans la vocation même, dans l’exemplarité, dans l’obligation de résultats… etc.
L’exigence présidentielle est à la hauteur des enjeux de la vie de la Nation. Ils étaient plus de 11 millions d’élèves à la dernière rentrée scolaire répartis sur 30 000 établissements éducatifs à travers le territoire national. Près du quart de la population. Leurs enseignants, concernés par les statuts retoqués, sont actuellement au nombre de 500 000. Un nombre important, s’il en est, qu’il faudra mettre à l’heure de la digitalisation pour deux raisons au moins. La première est d’éviter que les élèves ne dépassent le maitre dans ce domaine. Disons de limiter l’écart car les plus jeunes auront toujours une longueur d’avance sur les adultes. La seconde se rattache à la tablette numérique qui sera élargie à l’ensemble des écoles. L’introduction de l’éducation physique et sportive à l’école est une autre des données dont devront tenir compte les statuts. Il y a également la nouvelle introduction de l’éducation routière dans les programmes.
Est-il besoin d’y ajouter l’alimentation dans les écoles ? L’intérêt individuel de l’enseignant doit être étudié tout en veillant à ce que celui-ci ne perd pas de vue l’intérêt général au cours de sa noble mission. Belabed est reparti avec son dossier sous les bras. Il devra le retravailler et le représenter en Conseil des ministres !
Zouhir Mebarki

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