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Des élections en Libye avant fin 2018 : Le top des priorités de l’ONU

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L’envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Ghassen Salamé s’apprête à lancer une nouvelle étape, la dernière qu’il compte mener, a-t-il indiqué, mercredi soir, aux membres du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU, pour faire rassembler les acteurs libyens, autour de l’accord de 2015.

Ne manquant pas de souligner au CS qu’il y avait «très peu d’espoir» de voir une entente entre les leaders rivaux, en Libye, pour amender l’accord parrainé par l’ONU. Le responsable du dossier libyen, à l’ONU, a indiqué qu’ «en revanche à partir de demain (jeudi, ndlr), je vais entreprendre une nouvelle et dernière tentative pour mettre en place les amendements » a-t-il précisé. S’exprimant devant le Conseil de sécurité , par vidéoconférence à partir de la capitale libyenne, Tripoli, sur l’Accord en question de l’ONU, Sallamé dira que celui-ci «ne dépend pas de ces amendements et, certainement, plus la Libye est proche des élections, moins ces amendements deviennent pertinents » a-t-il déclaré et de préciser sur les élections en Libye, que celles-ci « est le top des priorités» de l’institution onusienne qui «travaille au déroulement d’élections justes, libres et crédibles avant la fin de cette année » a-t-il précisé. Plongé dans une situation chaotique, depuis plus de sept ans, avec l’éclatement de la crise libyenne, en février 2011, qui s’est vite transformer en conflits armé, précipitant l’intervention militaire de l’Otan dans ce pays, plongé depuis dans des étapes de transition, la Libye peine à renouer avec la vie politico-institutionnelle et est livré à un chaos qui a pour titre : l’insécurité, le terrorisme, la crise économique, les tensions et l’instabilité. Depuis 2015, année de l’adoption par des acteurs libyens, de l’Accord parrainé par l’ONU, établissant le gouvernement d’union nationale, basé à Tripoli, et dirigé par Fayez El-Serraj, les divergences entre les libyens ne se sont pas estompées, une autre autorité rivale, sous le contrôle du maréchal Khalifa Haftar, s’est installée dans l’Est du pays, à Benghazi précisément, et les divergences persistent, à ce jour, alors que près de 2,5 millions de libyens se sont inscrits sur les listes électorales, selon l’ONU, qui annonce la tenue des élections dans ce pays, avant la fin de l’année en cours.
La stratégie du chaos, menée contre la Libye et son peuple, par les pays membres de l’Otan et leurs alliés, nom membres de l’organisation atlantique, principalement, les monarchies du golf, (Qatar et l’Arabie saoudite), a donné un coup très dur aux capacités du pays et des libyens à pouvoir rebondir et faire face aux conséquences de sept années de chaos, de terrorisme, de trafic d’armes, d’interférences étrangères sur la scène libyenne et des tensions inter-libyenne.
Les libyens, dans la majorité, sont convaincus de pouvoir atteindre le bout du tunnel, à condition, que les acteurs rivaux inscrivent en premier l’intérêt du pays et de son peuple, pour éviter le pire scénario qui guète le pays, sur fond de divergences minant leurs relations. Il est à rappeler que dans une de ses déclarations, le président de la Commission électorale libyenne, Imad al-Sayeh, avait confirmé que «les prochaines élections présidentielles et législatives, en Libye, se tiendraient avant le 30 septembre 2018. » le gouvernement d’union nationale de Tripoli est reconnu par la communauté internationale, il peine à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays. Dans sa déclaration sur l’accord, indiquant que ce dernier « ne dépend pas de ces amendements et, certainement, plus la Libye est proche des élections, moins ces amendements deviennent pertinents » Ghassan Salamé a tenu à souligner que les élections en Libye « est le top des priorités» de l’ONU, ce qui semble annoncé la nature des efforts futures du responsable onusien, plus axé sur la réunion des conditions de la tenue des élections libyennes, que le règlement des divergences entre les acteurs rivaux de la scène libyenne.
Le pays demeurant à ce jour sans avancé notable, la Libye continue à avoir, une autorité à l’Est, à Benghazi, et l’autre à l’Ouest, à Tripoli, la légitimité de la première la puise du parlement installé à Tobrouk et la seconde , de la reconnaissance de la communauté internationale, des conditions, dans lesquelles, le regard de la Libye, avec les 2,5 millions de libyens déjà inscrits sur les listes électorales, semble se fixer sur les rendez-vous électoraux,( législatif et présidentiel) prévu avant la fin de l’année. Le Conseil de sécurité de l’ONU a prévenu, décembre dernier, faut-il rappeler, que l’accord de 2015 «demeure le seul cadre viable pour mettre fin à la crise politique en Libye», et que «son application reste une clé pour tenir des élections et finaliser une transition politique» a-t-il souligné dans sa déclaration que ses membres ont adoptée par consensus.
Karima Bennour

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