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Défaite de Daech en Syrie

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L’année 2016 qui s’achève avec son lot de malheurs et de désolation au Proche-Orient, apporte cependant de belles lueurs d’espoirs pour la Syrie, avec la libération et la victoire d’Alep qui a sonné le glas du monstre Daech dans ce pays . L ’organisation terroriste fabriquée par les Etats-Unis, Israël et les monarchies du golfe , pour déstabiliser durablement le Proche-Orient et le morceler à leur profit a perdu son emprise sur une grande partie du territoire syrien et son commandement en partie décimé ou en fuite et notamment en Israël. Il reste des poches terroristes à Rakka, que la presse meanstream présentait comme la « capitale » de l’organisation terroriste et ses tentacules internationales et d’où étaient télécommandés les attentats en Europe et la subversion contre la Syrie et l’Irak voisin. L’Irak et précisément Mossoul ou Daesh résiste encore a l’armée irakienne qui a l’air de prendre son temps et à une coalition occidentale qui se contente d’appuis aériens intermittents comme si on voulait laisser souffler une organisation internationale portée jusque-là à bout de bras . Mais l’efficacité de
l’offensive syrienne et l’appui conséquent de la Russie de Poutine mais aussi de l’Iran et du Hezbollah, avec la libération totale de Alep y compris des terroristes de l’ex-Front Elnosra, fer de lance des occidentaux en Syrie, comme en témoignent les nombreux officiers étrangers faits prisonniers après la prise de la partie est d’Alep, ont fini par disloquer la nébuleuse terroriste et surtout Daesh lâché pour le moment par ses sponsors. Il reste maintenant au régime syrien de consolider son autorité sur la totalité de son territoire tout en étant à l’initiative diplomatique avec la proclamation d’un cessez-le-feu et la relance de la négociation à Astana au Khazastan, excluant les groupes terroristes et surtout Daesh mais aussi Washington et Paris qui ont fait l’impossible pour protéger ceux-la mêmes qui ont ensanglanté la capitale française. Ainsi la Russie, l’Iran et la Turquie prennent en main le processus de négociation de la crise syrienne et ont demandé l’élargissement du cessez-le-feu en vigueur à Alep, lors d’une réunion dont étaient absents les États-Unis, leurs supplétifs européens, mais aussi les pays du Golfe et Israël. Les trois pays se sont dits prêts à garantir des négociations de paix entre Damas et l’opposition, et à « contribuer à l’élaboration du projet d’accord », selon un communiqué du MAE russe, Sergueï Lavrov. Parlant de ce format tripartite inédit, il a estimé qu’il était « le plus efficace » avant d’ajouter : « nous [la Russie et les États-Unis] sommes parvenus à des résultats en septembre, mais malheureusement les Américains n’ont pas pu agir comme nous en étions convenus », a-t-il ajouté, en référence à une tentative de trêve russo-américaine en Syrie qui a finalement échoué au bout d’une semaine. Cette réunion se tenait au lendemain de l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara, tué par balles par un policier turc, qui a affirmé agir pour venger le drame de la ville d’Alep. Conséquences stratégiques majeures de ce coup de « tonnerre » diplomatique, selon un bon connaisseur de la région , « la Russie renforce son dispositif militaire à Tartous, les Chinois et bientôt les Iraniens s’installent en Méditerranée et celle-ci n’est plus une mer occidentale ». Obama, Cameron, Sarkozy, Hollande et Netanyahou , sont gros jean comme devant. La Méditerranée devient ainsi une « mer globalisée ». « Cet ajustement correspond sans doute à l’état réel du nouveau monde d’après Alep dont on ne mesure pas encore toutes les suites. La première – la plus joyeuse – signerait l’affirmation d’un monde davantage multipolaire, sinon plus équitable où les chancelleries européennes pourraient commencer par lever les sanctions qui frappent encore la Russie et instaurer un nouveau dialogue avec Moscou, et aussi Pékin, en s’affranchissant des obsessions hégémoniques de l’OTAN et des Etats-Unis » estime encore cet expert qui n’exclut pas le retour de l’actuel « climat de Guerre froide » attisé par les Etats-Unis au profit de leurs seuls intérêts aveuglément cautionnés par des Européens en perte de croissance et d’indépendance.
La dernière provocation de Barak Obama à l’égard de la Russie de Poutine mais aussi pour mettre les bâtons dans les roues de Donald Trump montrent bien que le nouveau locataire de la Maison Blanche aura fort à faire pour dompter les va-t-en guerre de l’établissement américain furieux de la défaite de leur candidate Hillary Clinton. D’autant qu’ils savent pertinemment que cette défaite n’a rien à voir avec des interférences de cyber espionnage russe . Hillary Clinton qui a eu une avance de deux millions de voix au vote populaire n’a pas convaincu les grands électeurs des Etats, abandonnés à leur sort par le système économique américain et la marche chaotique de la mondialisation qui fait des ravages au sein même du territoire américain.
Mokhtar Bendib

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