Accueil ACTUALITÉ Coup d’envoi, hier, de la rentrée universitaire 2016-2017 Le transport, bête noire...

Coup d’envoi, hier, de la rentrée universitaire 2016-2017 Le transport, bête noire des étudiants

0

Le coup d’envoi d’une nouvelle année universitaire s’est, donc, fait hier dans toutes les universités du pays accueillant, ainsi, plus de 1,6 million d’étudiants. À la fac centrale, comme dans tant d’autres campus, les étudiants étaient nombreux à s’être présentés au premier jour. Bien que les inscriptions se soient bien déroulées, les universitaires ont tout de même quelques soucis pouvant entacher leur année, à commencer par le transport.

Une virée à l’université d’Alger-1 Benyoucef-Benkhedda communément appelée la fac centrale nous a en effet permis de faire le point sur les différentes préoccupations des étudiants notamment des nouveaux bacheliers. Vers 10h 30 à l’entrée de la faculté, des groupes d’universitaires s’étaient déjà formés, parlant de différents sujets, tantôt de spécialités tantôt de transfert et de recours, et parfois de programmes et d’emploi du temps. Islam, un nouvel étudiant de la spécialité mathématiques informatique, a souligné que le premier jour de fac «il n’y avait pas grand-chose à faire» puisque les cours ne commenceront pas aujourd’hui (hier, ndlr). Islam a regretté par l’occasion que le coup d’envoi des cours ne soit pas donné officiellement, hier, comme cela fut le cas de l’USTHB, par exemple, où les étudiants ont rejoint leurs amphi le 4 septembre dernier. Ce n’est pas juste cela, le problème ajoute notre interlocuteur qui précise que même les groupes vers lesquels chaque étudiant est orienté ne sont toujours pas affichés. «C’est la même chose pour l’emploi du temps», ajoute-t-il. Pour Amine, également nouveau bachelier, c’est le transport universitaire qui pose sérieusement problème. Habitant à Saoula, cet universitaire appréhende beaucoup sur cette question. «Si le bus ne démarre que seulement à 7h 30, il sera très difficile d’arriver à 8h à la faculté, ce qui nous fera rater les premiers cours de la matinée», a-t-il regretté. Pour lui, il est nécessaire de réorganiser le transport universitaire de manière à ce que les étudiants habitant dans les communes éloignées puissent arriver à temps. Même son de cloche chez Ahlem, étudiante en spécialité science de la matière (SM). Cette habitante de Souidania révèle que le transport est la bête noire des étudiants qui subissent un calvaire quotidien notamment avec la mauvaise circulation. «Si l’on rate le transport universitaire qui passe seulement une seule fois le matin, nous nous rabattrons vers le transport privé qui nécessite de faire une escale à Staouali», nous confie-t-elle. Par ailleurs, il convient de rappeler que plus de 1,6 million étudiants, dont 323 822 bacheliers étaient attendus pour cette rentrée 2016-2017. Entre temps, le dépôt des demandes de transfert des nouveaux bacheliers ont débuté mercredi dernier, et pour la première fois par voie électronique. Cette opération a pour but de faciliter la tâche aux étudiants, à travers la mise en place d’une plateforme électronique leur permettant de faire entrer leurs noms et leurs mots de passe fournis lors des inscriptions. Ainsi, les étudiants concernés par ce transfert, et dont le nombre est considérable, selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, recevront une réponse à leurs doléances à partir du 20 septembre. À noter d’autre part que le ministre du secteur, Tahar Hadjar, avait affirmé que 100 000 places pédagogiques seront réceptionnées à l’occasion de cette rentrée pour porter la capacité globale des places pédagogiques au niveau national à près de 1 400 000. Dans le même cadre, 55 000 nouveaux lits seront également livrés au secteur pour porter les capacités des œuvres universitaires à plus de 700 000 lits, avait-il indiqué. Dans l’objectif de renforcer les capacités d’encadrement pédagogique et scientifique, Hadjar avait précisé que le secteur prévoit plus de 5 400 nouveaux postes budgétaires au recrutement des nouveaux enseignants-chercheurs. L’amélioration du niveau des œuvres universitaires n’est pas en reste, puisque le ministre avait affirmé qu’une conférence nationale dédiée aux œuvres sociales devra être organisée dans le cadre d’une vision réformatrice des modes de financement et de gestion. Il avait insisté, à cet égard, sur la nécessité de promouvoir et d’accompagner les initiatives de création de clubs scientifiques et culturels par les étudiants afin de leur permettre d’exprimer leur capacité et leur talent. À ce propos, Hadjar a appelé les directeurs des universités à veiller, notamment, au prolongement de l’ouverture des bibliothèques universitaires jusqu’à 20h ou même jusqu’à 22h.
Ania Nait Chalal

Article précédentProtection des enfants : Le rôle de l’État souligné
Article suivant15e Forum international de l’énergie d’Alger Le SG de l’Opep écarte toute prise de décision