Accueil ACTUALITÉ COOPÉRATION INTERNATIONALE : Pays africains et pays nordiques se rencontrent à Alger

COOPÉRATION INTERNATIONALE : Pays africains et pays nordiques se rencontrent à Alger

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La Conférence ministérielle des pays africains et pays nordiques se tient, pour la première fois, à Alger, du 16 au 18 octobre 2023, sous le thème « Renforcement du dialogue sur la base des valeurs communes ».
Il s’agit de la 20e réunion du genre. Elle était initialement prévue en mai 2023. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’était entretenu, en août dernier, par téléphone, avec son homologue danois, Lars Lokke Rasmussen sur sa préparation. La Conférence se tient dans un contexte qui a connu de profonds bouleversements depuis sa 19e édition, tenue en juin 2022 à Helsinki (Finlande). Le continent africain a enregistré une recrudescence des tensions dues au terrorisme, à l’extrémisme violent, à la criminalité transnationale, et à différents types de conflits, y compris ceux induits par les changements climatiques. Les changements opérés au Mali, au Burkina Faso et au Niger, annonciateurs de bouleversements stratégiques plus profonds sur le continent, ont confirmé que la conception «occidentale» des partenariats établis par les pays développés avec l’Afrique n’a plus cours. L’opinion publique africaine, et de plus en plus de dirigeants africains, exigent que les relations internationales soient établies sur la base du traitement d’égal à égal. La vision selon laquelle il y a des donateurs (qui décident où ira l’argent de l’aide) et des récipiendaires qui exécutent et se taisent est rejetée. La plupart des pays africains sont partisans du « renforcement des institutions multilatérales, à leur tête l’Organisation des Nations unies, de la promotion du multilatéralisme plus égalitaire fondé sur les normes et les principes du droit international ». Ils appellent à mettre impérativement un terme à l’injustice historique de la marginalisation de l’Afrique sur la scène internationale et dans les cadres de la gouvernance mondiale. L’ordre du jour de la 20ème édition de la Conférence Afrique-pays nordiques en a tenu compte, visiblement. Concernant les thématiques qui seront présentées, trois axes seront abordés.  Premier axe : la paix et la sécurité en Afrique, l’Algérie aura l’occasion de présenter ses positions. Le deuxième axe : relatif à la question du partenariat entre les pays d’Europe du Nord et d’Afrique, il s’agit d’œuvrer pour dépasser le stade de l’acceptation de l’aide par l’Afrique et passer au stade d’un véritable partenariat par le biais de l’investissement. Le troisième axe : concerne la question du travail sur la coopération dans un domaine multilatéral entre les pays d’Europe du Nord et d’Afrique, notamment en travaillant à créer des espaces d’écoute des préoccupations de la jeunesse africaine. On parle d’une participation record de 30 pays, dont 20 seront représentés par des ministres des Affaires étrangères. Pour rappel, ce forum a été mis en place en 2001 et tient, depuis, des réunions annuelles consacrées aux questions d’actualité dans la perspective de renforcer le dialogue et la coopération face aux défis contemporains. Le choix d’Alger pour cette 20ème session découle  d’une décision « consensuelle » qui a été prise à la 19e édition, au terme d’une séance à huis clos durant laquelle plusieurs ministres africains, notamment du Niger, de l’Afrique du Sud, du Nigeria et de la Tanzanie, ont proposé, dans le cadre de la pratique de rotation gouvernant le fonctionnement de ce Groupe, que l’Algérie abrite et dirige les travaux de la 20e édition. À ce propos, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, avait alors précisé que cette proposition, « qui a suscité le désistement de trois pays africains ayant envisagé de soumettre leurs candidatures pour accueillir cet évènement, a été vite appuyée par la Finlande et applaudie par les participants qui se sont félicités de l’émergence d’un consensus aussi rapidement et aussi facilement sur un sujet qui nécessite d’habitude de larges et longues consultations ».
M. R.

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