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Constantine : l’environnement en constante dégradation

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À Sidi M’cid, comme partout ailleurs à travers le territoire de la wilaya de Constantine, l’environnement de ce beau paysage est en décrépitude où le foisonnement des décharges sauvages, le rejet des déblais en bordures des routes ou à proximité des immeubles et cités, l’insuffisance des moyens pour la collecte des déchets ménagers, et surtout le manque de civisme de beaucoup de citoyens font que cet espace autrefois paradisiaque se détériore à vue d’œil et reste constamment agressé. Cela dit, la saleté avance à une vitesse vertigineuse à Sidi-M’cid. En certains endroits où elle s’est installée depuis longtemps, elle est carrément repoussante, accompagnée parfois d’odeurs nauséabondes, émanant du mélange d’ordures et d’urine. L’impression de propreté que donnent quelques axes centraux est vite oubliée en prenant les chemins adjacents, où l’on tombe directement dans la crasse qui colle sur les lieux, déjà en piteux état, avec leur revêtement cassé et les flaques d’eau qui éclaboussent les riverains.
Les habitants, tous voués au travail de la terre soumis à cette ambiance d’insalubrité, et qui a élu domicile sur les lieux n’a à aucun moment donné à réfléchir aux élus et responsables communaux qui, depuis la nuit des temps, acceptent de gérer cette situation lamentable sans le moindre sursaut d’orgueil (le fameux «nif») qui permettrait d’y remédier, comme s’ils avaient démissionné. Jamais Sidi-Mcid, cette contrée aux vergers, n’a connu cet état de décadence et, malheureusement, rien n’indique que ça va s’arrêter. Dans ce décor absurde, pas de route goudronnée, elle a été ensevelie par ces impromptus délabrements «tuant» ainsi toute plantation d’arbres fruitiers et de cultures maraîchères qui font saliver ce qui les ont gouttés auparavant.
Qui dit Sidi-Mcid, dit villégiature en pensant à la piscine, mais ce n’est plus le cas. Une contrée qui, avec ses terres fertiles permettait à ses occupants de vivre aisément, du fruit de leur dur labeur. Des jardins potagers à perte de vue, de l’eau à profusion, des fruits durant les quatre saisons ; mais plus maintenant parce que ceux ayant le pouvoir de protéger cette contrée sont ailleurs. Ils sont aux abonnés absents.
La verte vallée vue du haut du boulevard de l’abîme ne ressemble plus à cette «terre verte» qui ces derniers temps a changé de couleur. Que du jaune, ce qui semble donner l’allure à cette contrée d’être «rouillée» et ne peut retrouver son lustre d’antan en retournant à ses origines. Précédant quelque part l’ex-verdoyante vallée de Hamma Bouziane, Sidi-M’cid reste pour le moins partie intégrante de la commune de Constantine, mais les élus ne lorgnent pas de ce côté-là.
De cette terre, ils ont gouté à ses pastèques, ses figues, ses courgettes, ses navets et à ses cerises qui auraient pu être sur un gâteau offert aux habitants de cette région qui attendent toujours que leur « immortel quartier» soit pris en charge par les pouvoirs publics. Si Sidi-Mcid était réhabilité, à juste titre d’ailleurs, les fruits et les légumes auraient été disponibles et vendus à moindre coût. Il suffit de la réhabilitation de la pénétrante aux divers potagers et de beaucoup d’abnégation des élus de la ville qui « sauveront » le deuxième potager de Cirta qui absorberont les innombrables chômeurs, ces laissés-pour-compte, depuis que leurs parcelles de terre ont été englouties par les déchets ménagers qu’on a tendance à laisser indéfiniment sur les lieux. Ce déséquilibre est encore plus flagrant, notamment dans la zone interne, où pratiquement tout pose problème avec ce chapelet d’immondices qui ne cessent de s’étendre le long de la route.
La belle plaine est à l’agonie et attend la concrétisation des promesses des élus pour une prise en charge agissante de leurs préoccupations quotidiennes, les habitants disent «qu’ils sont encore dans l’attente pour mettre fin à leurs inquiétudes». Le problème du transport, les chiens errants qui pullulent, la sauvegarde de ce qu’ils possèdent encore et bien d’autres tracasseries auxquelles ils font face quotidiennement et qui ont trait aux transports urbains et en particulier cette route qui ne peut leur faire oublier leurs déboires.
Mâalem Abdelyakine

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