Accueil ACTUALITÉ Conséquence de LA baisse des revenus dU budget : Les investissements étatiques...

Conséquence de LA baisse des revenus dU budget : Les investissements étatiques gelés évalués à 2 237 milliards de DA depuis 2014

0

Parmi les mesures prises par le gouvernement, pour contrôler rigoureusement ses dépenses et faire face à la crise qui se profile depuis 2014, figure « le recours au gel de certains projets » d’investissement étatiques, fait savoir le ministre de Finances, Abderrahmane Raouya.

Il a rendu, mercredi dernier devant le Conseil de la nation (Sénat), un rapport détaillé sur la situation financière du pays. « Le gel des projets touche les projets d’investissement dont la réalisation n’est pas encore entamée ainsi que ceux considérés comme non prioritaires », a-t-il justifié. Au total, les projets d’investissement gelés depuis 2014 sont d’une valeur de 2 237 milliards de dinars. C’est 15 % des programmes effectivement en réalisation depuis la même année.
Une mesure qui a impacté fortement l’économie nationale à telle enseigne que le gouvernement a dû revoir sa décision. «Vu la reprise relative en amélioration des ressources budgétaires, les Pouvoirs publics ont levé le gel sur certains projets bénéficiant de priorités sectorielle ou régionale», a assuré Raouya. À cet effet, entre 2015 et 2018, le ministre des Finances a recensé 2 578 projets dégelés, d’une valeur globale de 633,4 milliards DA.
C’est 28 % du taux des projets encore gelés. Sans surprise, ce sont les secteurs de la Santé, l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur qui ont bénéficié essentiellement de cette levée de gel sur les projets d’investissement. Ces trois secteurs concentrent, à eux seuls, 83 % des projets dégelés. «Dans tous les cas, rassure Raouya, les efforts de levée de gel sur les projets d’investissement se poursuivront. Cela est en rapport aussi, bien sûr, avec la situation du budget de l’État et le taux d’avancement de réalisation des projets concernés (sectoriels et/ou régionaux). Cela dépendra aussi de décisions par les Pouvoirs publics». Malgré l’alarmisme des sénateurs et d’experts économiques, après l’annonce des prévisions du budget d’aménagement pour 2019 (une baisse de 10,9 % par rapport à 2018), le ministre, au contraire, à noté une augmentation. Cela s’explique par la non reconduction, dans le PLF 2019, d’une «attribution exceptionnelle de 900 milliards de DA, prévue au PLF 2018».
«Cette attribution était destinée à rembourser une dette étatique de 400 milliards de DA et aussi pour une contribution exceptionnelle au profit de la Caisse nationale de l’assurance sociale (CNAS) à 500 milliards de DA», a rappelé Raouya. «Sans comptabiliser ces deux titres, le budget d’aménagement pour 2019 représente une hausse de 459,36 milliards de DA, c’est-à-dire, +14,61 % par rapport à 2018», a estimé le ministre. Il rappelle également que les attributions budgétaires au titre de l’investissement, à elles seules, représentent une hausse de 263,24 milliards de DA (+12,1 %). «Tout cela soutiendra effectivement la demande publique pour contribuer à accélérer la dynamique de l’économie nationale», a résumé Raouya.
Assisterons-nous à encore plus de projets dégelés en 2019 ? Raouya préfère être prudent : « Le niveau des attributions budgétaires aux investissements pour l’année 2019 dépendra de la capacité de l’économie à absorber les dépenses d’investissement, et aussi de la disponibilité des moyens de réalisation humains et matériels».
Hamid Mecheri

Article précédentPERMANENCE AU NIVEAU DES OFFICINES : L’arrêté ministériel bientôt révisé
Article suivantSonelgaz : Un nouveau module pour relever la consommation de gaz à distance