L’Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a appelé, depuis la capitale tunisienne, à « réhabiliter la Ligue arabe, à travers sa réforme et la révision de son mode de fonctionnement et de ses performances ».
S’exprimant lors des travaux de la session ordinaire du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoire du 30eme Sommet arabe, Lamamra a indiqué, dans son allocution, que la situation « de crise » que traverse la Nation arabe « confirme que nous avons grand besoin d’y remédier par la réhabilitation de notre Ligue arabe, en la réformant et en révisant son mode de fonctionnement et ses performances, afin qu’elle soit au diapason des nouveaux développements régionaux et internationaux « . Le succès du Sommet arabe, poursuit Lamamra, « est, avant tout, tributaire de la résolution des divergences et d’actions conformes aux exigences de nos intérêts communs et de notre sécurité nationale ».
« Ce que vit notre Nation arabe, comme divisions dans le contexte de situations régionales et internationales difficiles, exige de nous de résoudre nos problèmes par nous-mêmes, en recourant au dialogue, à la négociation et à la franchise, en portant haut les valeurs de solidarité, d’entraide et en resserrant les rangs », a-t-il insisté avant d’indiquer qu' »il s’agit là, des meilleures options qui restent, en vue de surmonter les difficultés et la situation critique que traversent les pays arabes ».
Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l’Algérie « n’épargnera aucun effort dans la concrétisation du consensus arabe escompté, étant convaincu qu’en prenant en main nos destins, nous saurons concrétiser les attentes et aspirations de nos États et peuples ».
Évoquant la cause palestinienne, Lamamra a affirmé qu’elle restera « en tête de nos priorités, notamment devant le blocage politique dont elle pâtit actuellement, en raison de l’intransigeance de l’occupation israélienne et de ses violations flagrantes des droits de l’Homme les plus élémentaires, commises dans les territoires occupés, de son défi à la légalité internationale et de son déni du droit légitime du peuple palestinien frère à fonder son État indépendant avec Al-Qods comme capitale ».
il a appelé à « intensifier les efforts aux plans régional et international pour que la communauté internationale et l’ONU assument leur responsabilité historique en amenant l’occupation israélienne à respecter les décisions de la légalité internationale, les principes du Droit international, les exigences du processus de paix et les bases sur lesquelles repose la solution à deux États ».
L’Algérie « poursuit ses efforts inlassables vis-à-vis des antagonistes libyens et considère que la solution politique demeure la seule voie à même de mettre un terme à la crise libyenne pour préserver l’unité, la souveraineté, la sécurité et la stabilité de ce pays frère et répondre aux aspirations du peuple libyen au développement et à la prospérité », a poursuivi Lamamra. Il a également réaffirmé le soutien de l’Algérie à la « Conférence nationale inclusive des parties libyennes prévue en avril dans la ville de Ghadamès ».
Concernant la crise en Syrie, Lamamra a précisé que l’Algérie « a prôné dès le départ la solution politique qui repose sur le dialogue et la réconciliation nationale, pour préserver la souveraineté et la stabilité de la Syrie ainsi que l’unité de son peuple et de son territoire ». Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a réaffirmé la position « inébranlable » de l’Algérie qui considère le Golan syrien comme « territoire arabe occupé, conformément aux résolutions de la légalité internationale, notamment la résolution 497 de 1981, laquelle rejette la décision de l’entité sioniste et ses mesures arbitraires concernant le Golan, et la considère comme nulle et non avenue ».
M. Bendib