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B. AMOURA À PROPOS DES MESURES SANITAIRES PRÉVUES POUR LA RENTRÉE SCOLAIRE : « Difficiles à mettre en œuvre »

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En réaction à la circulaire cadre du ministère de l’Éducation nationale spécifique à la rentrée scolaire 2020/2021 qui prévoit notamment l’application de plusieurs mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19, le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, se dit sceptique.
Selon le syndicaliste que nous avons contacté hier, « Il est très difficile pour le ministère de l’Éducation de mettre en œuvre sa politique sur le terrain». Pour lui ces mesures sont irréalisables car « le secteur n’a pas les moyens de sa politique », dira-t-il. Boualem Amoura souligne, à titre d’exemple, que pour respecter la distanciation sociale pour les élèves il faudrait plusieurs classes. « En temps normal nous n’avons pas pu régler le problème de surcharge des classes. Alors comment pourrons-nous le faire en cette conjoncture exceptionnelle marquée par la propagation de la pandémie du Covid-19 », a-t-il relevé. Idem pour le transport scolaire, poursuit notre interlocuteur. « Il n y a pas assez de bus pour pouvoir ramener tous les élèves en respectant la distanciation et les APC n’ont pas les moyens pour acquérir d’autres bus », a-t-il fait remarquer. Boualem Amoura, doute même de la tenue des examens officiels du BAC et du BEM en raison de l’augmentation inquiétante du nombre de cas de contamination au virus depuis fin juin. Pour rappel, en dépit de la situation épidémiologique que connait le pays, le ministère de l’Éducation nationale maintient le cap en prévision de prochaine rentrée scolaire prévue le 4 octobre 2020. Dans une circulaire cadre le MEN a appelé lundi les acteurs concernés à réunir toutes les conditions idoines pour une rentrée scolaire « réussie » et au lancement effectif des cours le 4 octobre prochain, dans le respect strict des mesures de prévention. « La conjoncture sanitaire exceptionnelle que traverse l’Algérie, à l’instar de tous les pays du monde, oblige les responsables du secteur de l’Éducation nationale, chacun à son niveau, à déployer davantage d’efforts et à coordonner les activités entre les acteurs, afin d’assurer le respect des gestes barrières et garantir, ainsi, la continuité du Service public au sein du secteur de l’éducation nationale, tout en préservant la santé des élèves et du personnel, grâce à un protocole qui sera élaboré à cet effet, en coordination avec d’autres secteurs », précise la circulaire. À cet effet, le MEN a insisté sur la réduction, au maximum, du groupe éducatif au niveau du cycle primaire (1ère et 2ème année) et son élargissement, si possible, à la 1ère année moyenne et 1ere année secondaire. Le ministère a appelé également à réduire le système de la double vacation pour l’enseignement primaire, autant que possible, notamment pour les élèves de première et deuxième années, tout en élargissant l’ouverture de groupes pour les différentes classes des écoles primaires comptant un effectif de 50 élèves ou moins».
D’autre part, il est mis en avant l’impératif de se conformer aux mesures barrières pour endiguer la pandémie, à travers l’instauration d’un environnement scolaire sain et sûr favorable en prévision de la reprise des cours, et le suivi des élèves sur le plan santé, en s’assurant surtout de l’opérationnalité des unités de dépistage et de suivi, et leur équipement en coordination avec les directions de la santé et de la population, indique la même circulaire. Les acteurs dans le secteur de l’Éducation sont également appelés à veiller à l’application du protocole d’hygiène et de sécurité sanitaire et à renforcer la prévention contre les différentes maladies à transmission hydrique, précise le document.
 Ania Nait Chalal

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