Accueil ACTUALITÉ Agences bancaires : Benkhalfa déplore le manque de rentabilité

Agences bancaires : Benkhalfa déplore le manque de rentabilité

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Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa a soulevé la question de manque de rentabilité des agences bancaires au niveau local. Il a exigé des banques publiques, sous tutelle de son ministère, de rentabiliser leurs investissements au niveau local. En cette conjoncture de crise et austérité oblige, Abderrahmane Benkhalfa a rappelé aux responsables de banques publiques un principe fondamental qui motive toute décision d’investissement ; celui de garantir une rentabilité, à court et/ou long terme. Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a exhorté jeudi les agences bancaires implantées au niveau local à améliorer leur rendement au lieu d’être des «centres de dépenses». «Le chiffre d’affaires (de ces agences) doit augmenter. Ces agences doivent être une source de rendement au lieu d’être un poste supplémentaire de dépenses (pour leur banque)», a insisté Abderrahmane Benkhalfa à l’Assemblée populaire nationale (APN) lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales mais marquée par une large absence des députés. Le ministre répondait à une question du parlementaire Cheikh Kelakhi du Front de libération nationale (FLN), sur les raisons de retard de finalisation des travaux de réalisation d’un nouveau siège d’une agence de la Banque de l’Agriculture et du Développement rural (Badr) à Zéralda, entamés en 2004. Dans le sillage de sa réponse, le ministre a soutenu que les investissements des banques dans le renforcement de leurs réseaux dans les wilayas doivent avoir un retour d’investissements et être rentables. «Le retour d’investissements des agences bancaires doit s’améliorer par rapport à son niveau actuel», a insisté Abderrahmane Benkhalfa, expliquant que les critères d’implantation de ces agences dans une région doivent prendre en considération non seulement la satisfaction des besoins exprimés mais aussi l’importance du marché local. Il a souligné, dans ce sens, que le plus important dans une localité est qu’il y ait une agence bancaire implantée qui doit constituer un point de contact avec la clientèle, d’autant plus que plusieurs opérations bancaires sont devenues électroniques. Quant au nouveau siège de l’agence de la Badr de Zéralda, le ministre a assuré qu’il avait donné des instructions à la direction générale de cette banque publique pour parachever les travaux dans les plus brefs délais. L’Algérie compte quelques 1.254 agences bancaires à travers tout le territoire national, représentant les 20 banques publiques et privées qui exercent dans le pays. Toutefois, le ministère des Finances s’est contenté d’exhorter les responsables de banques publiques de faire rentabiliser leurs agences au niveau local, sans pour autant expliquer les mécanismes qu’il faut mettre en place pour permettre à ces banques d’atteindre cet objectif. Avec l’introduction des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le système bancaire, la marge de manœuvre des ces agences au niveau local sera rétrécie davantage. Avec l’introduction de e-paiement, elles seront nombreuses les agences bancaires qui devront développer de nouveaux services pour éviter de mettre la clé sous le paillasson.
H.N. A.

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