Il existe des situations qui perdurent et qui tendent même à s’amplifier, au détriment de la santé des citoyens et de leur bien-être, sans que les autorités concernées ne pensent à y mettre le holà, bien que cela soit de leur ressort. En effet, quand on entre, par exemple, dans un café nous sommes attirés par diverses pâtisseries exposées dans un manque d’hygiène flagrant. On y trouve toutes sortes de pâtisseries avec leur crème dégoulinante et d’autres aux noms inconnus et aux formes indéfinies, en plus, bien sûr, des petits-pains et des croissants. Les mouches tournoient autour de ce festin, plongent sur la crème, puis retournent vers le miel avant de faire un dernier tour sur les autres sucreries. Il faut dire que personne ne s’en soucie, ni le patron du café ni les employés, et encore moins les clients qui les consomment souvent sans rechigner. Un coup de vent et des kilos de poussières s’abattent sur ce qui est considéré comme des produits délicats devant être protégés des mouches, de la chaleur, de la poussière et, surtout, des mains baladeuses des clients. En effet, ils sont nombreux à palper les gâteaux pour s’enquérir de leur fraîcheur, ils les malaxent, les rapprochent de leurs nez pour les sentir puis, non satisfaits, ils les reposent pour prendre autre chose et refaire les mêmes gestes. Ceux qui viennent après consomment les gâteaux et tout ce qui s’est collé dessus. Et c’est l’une des raisons qui font que nos hôpitaux sont pleins de gens malades qui ne savent même pas où ils ont bien pu attraper cette maladie. Quant aux services d’hygiène des communes, ils sont toujours loin de la réalité, la plupart des citoyens ne sachant même pas que ce service existe dans toutes les communes de la République. Pourtant, cette situation ne concerne pas uniquement les cafés, c’est la même chose dans les pizzerias ; mais là ce sont les préparateurs qui n’observent pas les règles d’hygiène les plus élémentaires, ainsi que le matériel qui n’est nettoyé que rarement. Le pain vendu dans les marchés populaires, dans les épiceries et à même le trottoir constitue une autre source potentielle de maladies et que personne ne semble prendre en considération. C’est d’ailleurs la réponse que nous ont donnée certains citoyens que nous avons interrogés et qui affirment que les boulangeries revendent la quasi-totalité du pain à ces revendeurs « chez qui nous en trouvons à longueur de journée alors que, passé midi, les boulangeries baissent rideau » ont-ils tenu à préciser. Ainsi, beaucoup de nourriture qui sera consommée telle quelle est exposée sans respect des règles d’hygiène, et si quelqu’un se plaint , il risque d’être pris à partie par toute la corporation et de retourner chez lui avec des ecchymoses. Finalement, ce sont les services chargés du contrôle de l’hygiène et de la qualité qui doivent sévir afin de faire respecter la loi et préserver la santé publique; mais le peuvent-ils avec cette politique de «ménagez le citoyen pour éviter les débordements» ? La question reste posée.
Zarouat M.