La hausse des prix continue de frapper de plein fouet, en l’espace de quelques années. Les prix des légumes secs sont passés de l’abordable à l’inaccessible. Dans ce cadre, plusieurs mesures spécifiques ont été prises par le Gouvernement.
À ce propos, le directeur de la Régulation et de l’Organisation des marchés au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Samy Koli, a fait savoir, lors d’un passage hier sur les ondes de la Radio chaîne3, que les autorités ont accordé l’exclusivité d’importation à l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) pour éviter les fluctuations excessives de l’offre. Ajoutant, dans le même contexte, que « l’OAIC importe désormais uniquement les quantités dont le marché a besoin ».
Il a avoué que « des dysfonctionnements dans la distribution du produit se sont posés car « ce n’est pas le métier de l’OAIC, qui fait malgré tout un effort avec son réseau de 538 points de vente ». « C’est pourquoi, il a été décidé d’impliquer de nouveau les réseaux des grossistes des principales places commerciales, à savoir : « Sétif (1012 grossistes), Semmar et Jolie-Vue (401), Chelghoum Laïd (59) et Mascara (47) ».
Il est également prévu de recourir aux 70 conditionneurs identifiés à travers la plateforme ainsi que plus 200 de leurs distributeurs pour garantir la disponibilité des légumes secs sur le marché à un prix fixé par l’État. « La marge bénéficiaire sera également déterminée par voie règlementaire », annonce encore Samy Koli.
Afin d’assurer une bonne rentrée sociale et un bon fonctionnement des cantines scolaires et universitaires, depuis le mois d’août jusqu’à aujourd’hui, « une quantité de 141132 quintaux de légumes secs (entre importation et production locale) a été mise sur le marché », précise le directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce.
Obligation d’afficher les prix
Par ailleurs, l’invité de la rédaction a révélé que « les mesures prises par le gouvernement pour stabiliser les prix des produits de première nécessité dans le pays visent à améliorer les mécanismes de régulation du marché et à garantir l’accès des citoyens à des denrées essentielles à des prix abordables». L’une des initiatives clés mentionnées par Koli est « l’obligation faite aux producteurs d’afficher les prix sur les emballages des produits de première nécessité ». Expliquant que « cette transparence permet aux consommateurs de prendre des décisions éclairées lors de leurs achats, tout en introduisant une dimension de responsabilité dans le processus de fixation des prix». Une autre avancée majeure est « l’utilisation d’une plateforme numérique de cartographie nationale du produit algérien». Sur ce point, le directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a dit que « le département du Commerce agit en priorité sur les circuits de distribution, avec l’utilisation des données récoltées au sein de la plateforme numérique de cartographie nationale du produit algérien ». «Cette plateforme numérique a déjà permis d’identifier douze produits de première nécessité, tels que la farine, la semoule, l’huile, le sucre, les légumes secs ou encore le lait, pour lesquels l’ensemble des unités de production et des réseaux de distribution sont répertoriés », explique le responsable qui estime que cela permet de « déterminer le taux de couverture de chaque producteur , offrant ainsi une vue d’ensemble précise de l’offre sur le marché ». Même s’il avoue qu’il subsiste des moments de fluctuation de l’offre par rapport à la demande, le directeur de la régulation juge que la situation s’arrange. Il cite l’exemple du lait pasteurisé subventionné, pour lequel le taux de couverture est en amélioration grâce à cette nouvelle cartographie qui assure la distribution de l’usine jusqu’à la commune et aux quartiers.
Sarah O.