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L’ALGÉRIE EN RÉACTION À L’OBSTINATION DE L’ESPAGNE : Les gesticulations et les pressions contre-productives n’impressionnent pas !

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L’Union européenne, qui a déjà fort à faire avec la guerre en Ukraine, serait préoccupée par de prétendues « mesures coercitives » prises par le gouvernement algérien à l’encontre de l’Espagne, d’après le directeur général adjoint de la Direction générale pour le commerce à la Commission européenne. Il s’agit d’une confusion sciemment entretenue entre les dimensions politique et commerciale, a indiqué jeudi un haut responsable au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. Il attire l’attention sur le fait que le DG- adjoint de la DG pour le commerce à la Commission européenne « ne dit mot sur l’attitude obstructionniste du gouvernement espagnol qui bloque l’adoption des priorités du partenariat, négociées et finalisées depuis de nombreux mois, dans le cadre de la politique européenne de voisinage, tout comme il reste muet sur l’attitude irresponsable de ce même pays, l’Espagne, qui instrumentalise, de manière abusive, la règle du consensus pour bloquer la convocation du Conseil d’association, organe politique statutaire chargé d’évoquer toutes les questions, tant politiques, économiques que commerciales ». Il conclut en assurant que « ces gesticulations et pressions de l’Espagne sont contre-productives et ne nous impressionnent guère ». Il y a de quoi s’interroger sur cette sortie anti-algérienne du DG-adjoint de la DG pour le commerce de la Commission européenne, en faveur de l’Espagne sans rien dire, comme on le fait observer côté algérien, de l’obstruction  de l’Espagne pour retarder la convocation du Conseil d’association, ni des causes qui ont conduit à son conflit avec l’Algérie. C’est comme si l’UE n’avait rien d’autre à faire, alors qu’elle est enlisée dans les conséquences de la guerre en Ukraine qui a entraîné une crise énergétique grave et des déboires économiques importants dans la plupart de ses pays membres avec en conséquence une crise sociale qui risque de durer longtemps. Il faut rappeler qu’en mars 2022, le Premier ministre espagnol a pris l’initiative de violer la légalité internationale sur la question du Sahara occidental en s’alignant sur la position du Maroc qui refuse de reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. L’Algérie avait immédiatement rappelé son ambassadeur à Madrid puis, devant l’obstination du gouvernement espagnol, avait pris la décision, le 8 juin 2022, de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays. L’Espagne a tenté d’impliquer l’UE dans le conflit qu’elle a créé avec l’Algérie. Le gouvernement espagnol avait essayé de faire intervenir les instances de l’UE en envoyant des informations à Bruxelles sur 81 problèmes commerciaux subis par des entreprises espagnoles, en prétendant qu’ils pourraient violer le traité entre l’UE et l’Algérie, selon des données jusqu’au 3 août 2022. En Espagne, au contraire, des personnalités espagnoles de divers secteurs dont des hommes politiques, avaient averti que l’Espagne était « le grand perdant » dans ce conflit avec l’Algérie. Le Parlement espagnol n’a pas attendu que les relations se détériorent pour approuver, le 7 avril 2022, une proposition non-législative soumise par trois blocs parlementaires dénonçant le changement de position « illégal » de Madrid concernant le conflit au Sahara occidental. Cette position a été réitérée le 27 mai, lorsque le Congrès espagnol a adopté une résolution réaffirmant la nécessité de conclure le processus de décolonisation du Sahara occidental, dans le respect scrupuleux de la légalité internationale et le cadre des résolutions de l’ONU, et exprimé son rejet de la décision de Madrid d’adhérer au pseudo plan d' »autonomie » du Makhzen sur le dossier du Sahara occidental. Puis, le 30 juin 2022, le Congrès des députés espagnols a adopté un projet de motion non contraignante demandant le retour de l’Espagne à sa position historique de neutralité sur le Sahara occidental, dans le cadre du droit international et des résolutions des Nations unies et le rétablissement d’une relation amicale avec l’Algérie. Mais le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, persiste dans son choix  en faveur du régime marocain, quitte à se retrouver isolé par la classe politique de son pays.
M’hamed Rebah

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