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TNA : Les spectacles, «Er’Raml El Har» et «Qalet» diffusés sur la chaîne YouTube

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La pièce de théâtre «Er’Raml El Har», et le spectacle de danse, «Qalet», deux prestations aux thématiques existentielles, ont été diffusés, mercredi, sur la Chaine YouTube du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA).

La diffusion des spectacles sur la toile, programmés dans le cadre du protocole sanitaire en vigueur contre la propagation de la pandémie de la Covid-19, vise, selon les orientations du ministère de la Culture et des Arts, à donner de la visibilité aux pièces de théâtre en projets sur les plates formes numériques des différents établissements culturels. Montée par la Coopérative «Face Troup El Djazair», la pièce de théâtre «Er’Raml El Har», mise en scène par Mohamed Rafik Deîf sur un texte de Haroun El Kilani, est une fusion de trois textes écrits par le même auteur. Dans un long extrait de 35mn, le spectacle raconte la détresse d’un groupe de personnes, en quête désespérée de soi, où chacun usurpe la personnalité de l’autre dans l’espoir de se retrouver et mettre fin au spectre de l’éternelle errance. Dans un «bon brouillon» promettant le spectacle réussi, quatre comédiens ont brillamment porté la densité du texte et donner vie aux personnages antagonistes du, «tailleur», rendu par Draîiya Mohamed Lotfi, «Djahid», campé par Guerroumi Belahcène, «l’épouse» interprété par Sara Zoubir et «Khalil» incarné par Abderrezak Chawki Bouakline.
Conçu, écrit et rendu par la grande danseuse et chorégraphe, Khadidja Guemiri Francesca, «Qalet» (elle a dit), spectacle de danse de 53 mn, a été présenté devant un public restreint, dans le strict respect des mesures de prévention sanitaires contre la pandémie de la Covid-19. Dans le déchirement et le tourment, une âme pure et fragile, profondément froissée, raconte la condition de la femme éprise de liberté, mais contrainte d’affronter l’adversité du conservatisme régnant dans une société exclusivement masculine. L’artiste tente dans des atmosphères sombres et lugubres, de revenir tant bien que mal sur son parcours de vie tumultueux, depuis sa tendre enfance avec la détermination de revivre des souvenirs lointains pour arriver à surmonter sa maladie d’Alzheimer.
Personnage en souffrance, l’artiste finit toujours, dans la grâce du mouvement et la beauté du geste, par casser la douceur d’un moment, la tendresse d’un instant ou un bien-être éphémère qu’elle a pu connaître par le passé, par des figures de rejet, de violence et de brutalité.
Oeuvre de Abdelhamid Litim, la bande son, faite de mélodies à l’esprit mélancolique, montées sur des rythmes et un bruitage en séquences, a été concluante et a bien soutenu la sémantique de ce spectacle produit par l’association «Noudjoum el fen» en collaboration avec le Théâtre régional Mohamed-Tahar-Fergani de Constantine. Pour cause de pandémie et dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, les activités des théâtres, salles de cinéma et salles de spectacle ont été suspendues depuis le mois de mars dernier.

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