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24 février et 7e sommet du GECF

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Plus que deux semaines ! Les préparatifs du 7ème sommet du GECF (forum des pays exportateurs de gaz) vont bon train et sont suivis de près par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. De si près qu’il a présidé, jeudi dernier, une réunion sur ces préparatifs. C’est dire l’importance de ce rendez-vous et l’intérêt qu’accorde notre pays à cet événement. Un sommet important parce qu’il regroupera 19 pays et représente 70% des réserves mondiales de gaz et 50% du marché mondial. Important parce que le gaz est la meilleure alternative pour une transition énergétique. Une plus grande importance est apparue depuis le conflit ukrainien qui a vu des pays d’Europe privés de gaz russe. Important aussi car il sera suivi avec attention par les participants du prochain sommet mondial sur l’action climatique, la Cop 29 qui se tiendra en novembre prochain à Bakou. Important également parce que le gaz, en plus de son utilité énergétique propre et de son impact économique, est un facteur déterminant dans les relations internationales. Il tient une place primordiale dans la préservation de la souveraineté des pays ainsi que dans la prise de décision politique.
Une importance supplémentaire viendra du 7ème sommet qui par sa « déclaration d’Alger », permettra de savoir si le rapprochement avec l’OPEP+ aura lieu et si l’option des contrats à long terme avec l’indexation du prix du gaz avec celui du pétrole aura toujours sa place. L’Algérie, pour sa part, attache la plus grande importance à ce sommet car et comme l’a précisé notre ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, « sur le plan géopolitique, la localisation algérienne en Afrique du Nord en fait un fournisseur stratégique de proximité pour l’Europe. Sa coopération croissante avec des pays africains producteurs comme le Nigeria pour le projet TSCP (Trans-Saharian Gaz-pipeline), renforce son potentiel de hub énergétique régional ». Ce qui explique la volonté politique de notre pays pour renforcer notre position de leader en gaz naturel dans le bassin méditerranéen et en Afrique. Pas moins de 80 nouvelles découvertes de gisements ont été réalisées par la Sonatrach ces dernières années. D’autres contrats d’explorations sont actuellement en négociations avec des firmes étrangères et devront être finalisés à la fin de cette année. Sonatrach est également présente à l’international et notamment en Libye, au Niger et dans d’autres pays du Sahel. L’importance c’est aussi l’inauguration officielle de l’Institut de recherche sur le gaz du GECF basé à Alger. Programme dense et varié que l’Algérie tient à organiser de manière rigoureuse. Pour tous les enjeux évoqués plus haut ! Et, pourquoi pas, pour cet extraordinaire parallélisme avec le 24 février 1971 !
Zouhir Mebarki

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