Accueil ACTUALITÉ Visite du Premier ministre belge en Algérie : La question des sans-papiers...

Visite du Premier ministre belge en Algérie : La question des sans-papiers algériens en toile de fond

0

Le Premier ministre belge, Charles Michel, se trouve depuis hier en Algérie, pour une visite de travail de deux jours. Au-delà d’envisager les voies et moyens de tirer les relations bilatérales vers le haut, les deux parties vont étudier la possibilité de réadmission des ressortissants algériens en séjour illégal sur le territoire belge. La présence parmi la délégation du secrétaire d’État belge à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, confirme le débat autour de cette question sensible.

La presse belge a annoncé la visite de Charles Michel à Alger, en fin du mois dernier, à l’occasion de la tenue de la conférence de Tunisie sur l’investissement, qui a vu la participation du gouvernement de Belgique. En effet, selon le site web du média public belge, RTBF, à travers son voyage «le gouvernement de Charles Michel souhaite lancer des discussions avec les autorités algériennes», notamment autour de l’émigration en Belgique. Les pourparlers porteront sur un probable accord à conclure entre les deux pays à même de pouvoir procéder à un possible rapatriement des ressortissants algériens, parmi ceux qui ne répondent pas aux conditions légales de séjour sur le territoire belge. Conscientes du caractère sensible de la question, les autorités belges ne veulent pas la prendre à la légère, dans la mesure où une décision «unilatérale» n’arrangera pas les choses, encore moins régler le problème. Quand bien même les personnes ciblées parmi la communauté nationale en Belgique seraient coupables de crimes, un accord préalable entre les deux pays est plus qu’indispensable à ce titre, eu égard au respect des lois et conventions internationales dans ce domaine. À ce titre, l’Algérie a toujours soutenu la résolution de telles questions par le moyen de dialogue et suivant la voie de pourparlers bilatéraux entre les partenaires. Surtout, lorsqu’il s’agit d’un sujet d’ordre sécuritaire ou relevant du phénomène de l’émigration illégale. Ainsi, la diplomatie nationale ne cesse d’appeler à éviter les amalgames et les préjugés, concernant, à titre d’exemple, le phénomène du terrorisme, lequel à ne pas surtout confondre avec la religion musulmane. Pour ce qui de l’avenir des sans-papiers algériens, qui sont sur le territoire belge, la question a refait surface il y’a trois mois. En effet, la polémique a ressurgi lors de l’attaque terroriste de Charleroi, survenue le 6 août dernier, ayant causé la mort de deux policières, alors que l’assassin était abattu par la police. Au lendemain de cet attentat meurtrier, la Belgique a annoncé son intention d’extrader les ressortissants étrangers responsables de crimes sur son territoire. Ces propos ont été tenus par Theo Francken, et rapportés par la presse belge. Ce membre du gouvernement a affirmé, vouloir, «expulser le maximum d’étrangers criminels». Selon les autorités de ce pays, le tueur qui a perpétré ce double meurtre à l’aide d’une machette est un ressortissant algérien en situation illégale, en Belgique, depuis 2012. Le mis en cause a fait l’objet de deux ordres de quitter leur territoire, en vain, ont-elles fait savoir. Cet attentat revendiqué peu après par l’organisation de l’Etat Islamique (Daech) a d’ailleurs été sujet à controverse entre les deux pays après l’identification du tueur comme tel. Ce responsable a indiqué davantage que «je suis déterminé à poursuivre dans cette voie», à savoir celle d’un gouvernement ayant battu le record en matière de «renvoi de criminels étrangers», selon ses propos. Néanmoins, les autorités belges se sont ressaisies en quelque sorte. En effet, Theo Francken a avoué que la situation «des retours forcés vers l’Algérie reste problématique», en dépit, a-t-il rappelé, des nombreuses négociations bilatérales et européennes menées pendant des années. En tout état de cause, au courant de cette visite qui se poursuivra aujourd’hui, les deux gouvernements discuteront d’un probable accord autour surtout de l’extradition des algériens responsables de crimes. Aussi, il en sera question de se pencher sur le sort à décider aux Algériens en situation irrégulière en Belgique. À son arrivée à Alger, Theo Francken a été reçu par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, en présence du Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général major, Abdelghani Hamel.
Farid Guellil

Article précédentLe P-DG d’Alliance Assurances, Hassen Khelifati, l’a affirmé, hier : « Pas d’augmentation des tarifs des assurances »
Article suivantUn nouveau système de contrôle technique automobile à partir de 2017 : Plus de queues pour les automobilistes