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Université de Tizi Ouzou : des enseignants montent au créneau

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Les enseignants de l’université «Mouloud Mammeri» de Tizi Ouzou sont sortis de leur réserve le week-end écoulé afin d’exiger des responsables de l’université de prendre en charge leurs doléances. Il s’agit des enseignants exerçant au sein du département d’architecture.
«Nous veillons à la sauvegarde de notre département qui est le fleuron de notre université et à offrir un devenir meilleur à notre discipline», soulignent d’emblée les enseignants du département d’architecture de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou dans une déclaration rendue publique hier. Pour l’instant, les concernés n’évoquent pas la possibilité d’avoir recours à une grève pour se faire entendre de la part de qui de droit. Toutefois, cette hypothèse n’est pas exclue car plus d’une fois, les responsables concernés ont été sollicités afin de prendre en charge les doléances mises en avant, en vain. «Nous sommes déterminés à mener toutes les actions légales, en toute responsabilité, afin d’éviter le point de non-retour», expliquent les concernés qui égrènent la liste de leurs revendications principales. Organisés en collectif, les enseignants en question rappellent la situation peu reluisante des locaux du département d’architecture.
Les mêmes enseignants déplorent, en outre, la politique de rattrapage prônée par l’administration quant à la prise en charge des problèmes des universitaires doctorants.
«Les enseignants doctorants se sont vus rejeter leur inscription après s’être inscrits puis réinscrits régulièrement et sans réserve depuis 2006 », lit-on dans la déclaration rendue publique par les enseignants du département d’architecture de l’université de Tizi Ouzou. Ces derniers évoquent la non-reconduction de la poste graduation (magistère), ce qui empêche toute possibilité d’évolution de carrière pour les enseignants-ATS qui ont consenti des sacrifices indéniables pour la survie du département depuis des décennies. Les enseignants du département d’architecture parlent aussi, dans leur déclaration, «d’inconscience» et de «partialité » manifeste de l’administration quant au traitement des dossiers relatifs aux états de vacations, aggravé par le refus du doyen de rémunérer les enseignants vacataires pour les heures où les étudiants se sont absentés. «Ces heures ne sont jamais perdues étant donné que les enseignants assurent des enseignements au-delà de leur volume horaire réglementaire et que, même ces heures perdues sont toujours rattrapées grâce aux sacrifices des enseignants », ajoute-t-on. Par ailleurs, les enseignants mécontents dénoncent la remise en cause par les responsables des prérogatives du jury de délibération et les conséquences désastreuses de cette attitude sur le bon déroulement de la pédagogie. On parle, par ailleurs, de « mépris » affiché par les responsables envers les enseignants du département en les excluant de toutes les démarches entreprises par la tutelle. Enfin, les concernés dénoncent ce qu’ils qualifient dans leur déclaration d’opacité manifeste dans la transmission de l’information en dépit des promesses du rectorat à veiller au respect des procédures institutionnelles.
Aomar Mohellebi

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