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Treize organisations syndicales dans le rouge : Malaoui qualifie la démarche de la tutelle d’«illégale»

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Le ministère du Travail a rendu public, hier, la liste des formations syndicales conformes à la législation dont le total est de 17. De l’autre côté, 13 autres syndicats inscrits au département de Zemali n’ont, toutefois, pas fournis les éléments nécessaires pour apprécier leur représentativité. Parmi cette liste figurent 5 syndicats du secteur de l’Éducation nationale, à savoir le SATEF, le CNAPESTE, l’UNPEF, le SNAPEST, et le SNTF.

Pour le président du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), Rachid Malaoui, qui était hier, l’invité du Forum du Courrier d’Algérie, la démarche du ministère du Travail s’inscrit dans une logique erronée. Selon lui aucun syndicat n’est capable de fournir les détails de ses adhérents en un laps de temps aussi court. « Présenter une liste de nos adhérents avec leur nom et leur numéro de sécurité sociale est un travail qui nécessite beaucoup de temps », a fait savoir le syndicaliste qui s’est exprimé à ce sujet hier. Selon Malaoui cette nouvelle méthode n’est qu’une forme de pression afin de bloquer toute revendication et éliminer le droit à la grève. En effet, la fin du délai fixé pour les 65 formations syndicales inscrites au ministère du Travail de transmettre les informations permettant d’apprécier leur représentativité s’en est suivi de la publication de la liste des syndicats reconnus et non reconnus par la loi. Selon le directeur des relations du travail au ministère du Travail de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Rabeh Mekhazni, qui s’est exprimé sur la chaîne de télévision Ennahar, 17 syndicats remplissent les conditions nécessaires pour exercer leurs activités. il s’agit de l’UGTA du SNAPAP, du SNCCOPEN, du SNECHU, du SNPESP, du SNPSSP, du SNAPSY, du SPA, du SNPEPM, du SNVFPA, du SNM , de l’ONJSA, du SNPNCA, du SNTMA, du SPLA, du SNMCC, et du SNPCA. Concernant les entités syndicales qui n’ont pas transmis les éléments et les informations de leurs adhérents selon le nouveau spécimen, elle sont au nombre de 13, a fait savoir le responsable. Il s’agit du SAPAE, de l’UNPEF, du SATEF, du SNTF, du SNAPEST, CNAPESTE, SNMGSP, SNJ, SNESA, CNAIFSARW, SNTFP, SNOAIC et du CNES. Ces syndicats rejetés par la tutelle peuvent, cependant, renouveler leur demande pour obtenir un agrément, a souligné Mekhazni, en rappelant que le droit syndical est soumis à des conditions et des modalités définies par la loi.

Meziane Meriane appelle à une application correcte de la loi
Contacté par téléphone, le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a fait savoir que sa formation syndicale avait remis au ministère du Travail ses statistiques conformément à l’ancienne méthode selon la circulaire 009/97, mais chose qui n’a pas été prise en compte. Suite à cela, une deuxième correspondance leur a été adressée pour compléter les éléments manquant mais sans qu’un quelconque délai ne soit fixé, a révélé le président du SNAPEST qui explique que son syndicat est actuellement en train de faire exactement ce que le ministère du Travail lui demande «sans aucun complexe» tout en s’interrogeant comment les 17 syndicats ont pu répondre aussi rapidement à cette démarche. Par ailleurs, Meziane Meriane, a appelé à appliquer la loi correctement notamment en ce qui concerne le calcul du taux pourcentage de représentativité. Selon lui, certains syndicats n’ont pas les 20% mais ont eu tout de même des agréments et figurent dans la liste des syndicats reconnus.

L’UNPEF conteste l’annulation d’une circulaire par une correspondance
Pour l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation, le problème se pose dans le changement opéré par le ministère du Travail sans en avoir informé les différentes formations syndicales. Selon Sadek Ziri, président de l’UNPEF, il n’est pas normal d’annuler une circulaire par une simple correspondance et sans qu’aucune annonce ne soit au moins faite. La plupart des syndicats qui sont aujourd’hui classés hors-la-loi ont pourtant remis au ministère leurs statistiques conformément à l’ancien spécimen, explique Ziri qui souligne également que les 13 syndicats sont en train de compléter les éléments manquant selon le nouveau modèle présenté par la tutelle.
Ania Nait Chalal

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