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Tizi Ouzou : hommage au poète Benhanafi

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À l’occasion de la commémoration du 3e anniversaire de la mort de l’animateur Aït Tahar Mouhamed dit Benhanafi, la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, en collaboration avec l’association Tirza, ont organisé, mercredi dernier, un recueillement sur la tombe du défunt dans son village natal Aït Si-Athmane, commune des Ouacifs, sur les hauteurs des monts du Djurdjura. Parmi les personnes ayant pris part à cet hommage des artistes, des cadres de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et d’autres anonymes qui se sont recueillis devant la tombe du regretté qui est parti, laissant dernière lui une œuvre immortelle. Féru de la poésie et du théâtre, Belhanafi est né le 7 février 1927, il était d’abord commissaire politique au sein du FLN durant la guerre de Libération nationale à Tiaret. «Après l’Indépendance, il avait intégré la Radio nationale comme animateur. Il avait animé, au début de sa carrière radiophonique, plusieurs émissions qui ont vu l’émergence de beaucoup de talents dans la chanson kabyle. Comme “Leqlam Ajdid”, (le nouvel encrier), “Nuvat Lfuruh” (Place à la gaieté). Ces émissions furent un moment de joie et de bonheur pour les auditeurs qui s’abreuvaient de mots lyriques de l’animateur et des invités. Belhanafi sera appelé, quelque temps après,à la rescousse pour animer la célèbre émission “Ighenayyen Uzekka”, (Les chanteurs de demain). Cette émission fut un tournant décisif dans la carrière de plusieurs artistes, comme Aït Menguellet, Ferhat, Idir, Malika Domrane. Belhanafi aimait aussi le théâtre. En 1965, il a écrit la pièce Lewsayat n-lwaldin, (Les conseils des parents) », témoigne l’un de ses amis. « En 1971, il récidivait avec une opérette Ighef ussegwas (la porte de l’année). Six années après, il présente la pièce Win Yedderen Ad Yemlil, (qui vivra rencontrera). En 1997 avec la pièce Immi Zdin, (puisqu’ils se concertent). Et depuis, il s’est consacré entièrement à l’émission “Rrif Lkanun”, (autour du feu). Le défunt était connu dans ses justes valeurs humaine, artistique et culturelle. Au-delà de sa qualité de poète audacieux, animateur et producteur d’émissions de haut niveau à la Radio Chaîne II, le défunt Mohamed Belhanafi a été aussi un des officiers militants des plus actifs durant la guerre de Libération nationale à Tiaret et plus exactement à Sougueur, où il avait assumé, en son âme et conscience, le poste de commissaire politique à l’époque. Son engagement authentique et sincère pour l’identité nationale, les droits de la femme, les valeurs de liberté, de justice et de la dignité humaine, ont fait de lui, qu’on le veuille on non, «un homme et un poète inoubliable». Le défunt Mohamed Belhanafi a donné environ 1000 émissions depuis le début de ses productions radiophoniques. Durant sa carrière, Belhanafi s’est illustré, notamment, par ses poèmes chantés par plusieurs artistes. Azger, (le bœuf), l’une des chansons interprétées par Idir. Il a composé plusieurs autres chansons pour Malika Domrane, qui était déjà parmi la chorale du lycée El-Khansa de Tizi Ouzou. Il avait composé, aussi, pour Mouloud Habib, Anissa, Malha», ajoute-il.

M. Yassini

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