En établissant des relations contractuelles avec ces sociétés étrangères, marocaines en particulier, mises à l’index pour « graves atteintes » à la sécurité nationale, les entreprises algériennes ne savaient peut-être pas, qu’au-delà l’objectif économique, leurs « partenaires » jouent des agences de renseignement au profit des services du pays d’origine.
C’est ainsi que dans un contexte régional explosif à nos frontières, les derniers mouvements opérés entre Rabat et Tel-Aviv avec sur le fond une manœuvre qui vise le dernier rempart contre l’expansionnisme makhzano-sioniste, l’Algérie à savoir, fait exacerber la situation sécuritaire. Mais bien derrière ces événements d’apparence, une entreprise d’espionnage à grande échelle qui, comme révélé par les rapports sécuritaires émanant de la présidence de la République-dont nous détenons une copie- a ciblé les données et les informations sensibles de notre pays à travers des entreprises d’origine marocaine.
« De nombreux rapports ont convergé vers la Présidence de la République dans lesquels il a été relevé de graves atteintes à la sécurité nationale par le fait d’entreprises économiques nationales, publiques et privées, qui ont noué des relations contractuelles avec des entités étrangères sans considérations des intérêts économiques et stratégiques du pays. »
Voilà, en effet, l’objet d’une instruction présidentielle datée du 25 avril dernier et adressée aux Premier ministre, membres du gouvernement et responsables des entreprises du secteur public marchand, dans laquelle le président Tebboune himself a donné ordre immédiat de mettre fin aux contrats conclus avec les entreprises étrangères hostiles aux intérêts supérieurs de l’Algérie. Le chef de l’État a même cité les entités algériennes ciblées par ces contrats qui présentent des failles qui profitent au renseignement des pays ennemis à l’Algérie. Il s’agit entre autre des assureurs SAA et la CAAR qui « ont établi des contrats avec des entreprises d’origine marocaine » ou encore celui de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy « dont la publicité est assurée par des sociétés proches de lobbies étrangers haineux vis-à-vis de l’Algérie ».
Et de poursuivre que ces relations, engagées sans concertation, « se traduisent- on peut s’en douter – par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux de notre pays et à sa sécurité », avertit le chef de l’État.
Outre, le préjudice de ces contrats est aussi économique qu’ils constituent un moyen détourné de faire sortir les dividendes du territoire national pour les faire profiter au pays d’origine. Surtout pour des prestations que des entreprises locales peuvent prendre en charge.
Partant de ce constat, pouvait-on y lire, et eu égard aux effets négatifs de ces pratiques qui ont tendance à se généraliser, j’instruits tous les responsables concernés des entreprises nationales à l’effet de mettre un terme à ce type de rapports dans un délai maximum de dix jours et de faire preuve, à l’avenir, de plus de responsabilité et de circonspection dans leurs relations avec leurs partenaires étrangers en veillant, en toutes circonstances, à la préservation des intérêts supérieurs de l’État.
Chemin faisant, le Président a donné instruction du ministre des Finances d’interdire tout transfert des dividendes à l’étranger de ces entreprises étrangères dont les contrats doivent être immédiatement résiliés.
Enfin, met en garde le chef de l’État, toute défaillance dans l’application des termes de son instruction et laquelle défaillance sera considérée de « concussion » et de « complicité » avec les parties étrangères ciblées.
Farid Guellil
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