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Sofiane Djilali, président de Jil Jadid : «nous serons présents ce samedi à Ouargla»

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Responsable du parti Jil Djadid, Sofiane Djilali apporte tout au long de l’entretien qu’il nous a accordé, hier, des éclairages sur la portée et la teneur du congrès que s’apprête l’opposition, représentée au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, à tenir. Aussi, il s’exprime à nouveau, sur son opposition au gaz de schiste et son soutien aux citoyens d’In Salah, opposés au gaz non conventionnel, mouvement qui «est une résistance pénible» dira Djilali avant de préciser que «le pouvoir ne semble pas en prendre en compte la mesure de l’opinion publique».

Le Courrier d’Algérie : Qu’en est-il du congrès que l’opposition s’apprête à tenir, Djilali, vous qui êtes à la tête du parti Jil Jadid, un des partis que compte la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) ?
Sofiane Djilali : Je vous rappelle que la décision de tenir ce congrès a été prise lors de la dernière réunion de l’ICSO, parce que ça ne concerne pas seulement la CNLTD, mais ça concerne tous les membres. Maintenant que la coordination en tant que groupe constitué, nous sommes en droit de réfléchir au préalable, de même que le pôle des forces du changement (Pfc) fera la même chose, et chacun devra prendre contact et discuter d’une façon bilatérale, en vue de préparer au moins l’ordre du jour et voire les grands dossiers que chacun voudrait voire aborder. Ensuite, une fois que le congrès sera convoqué, tous les membres de l’ICSO, éventuellement un peu élargis, question non encore tranchée se pencheront sur ses dossiers.

Si la question de l’élargissement venait à être adopter, qui seront les acteurs et les personnalités politiques susceptibles à être concerner à s’y joindre ?
En réalité la question de l’élargissement, c’est plutôt l’un des résultats du Congrès. C’est-à-dire on verra est-ce qu’il faut recomposer cette instance consultative? Faut-il lui garder la même dénomination ? Faut-il structurer plus largement ? Il est évident que le groupe en lui-même, même s’il est représentatif, mais il a besoin d’être renforcé, par beaucoup de personnalités, certains partis politiques souhaitent adhérer à l’initiative. Donc pour ne pas rester de façon exclusive, il faut élargir, donc selon quels termes ? Sur la base de quels critères ? etc. Tout ça sera étudié.

C’est des nouvelles donnes politiques qui vous ont amené à entreprendre cette démarche ?
Bien sûr, l’opposition évolue, il fallait commencer modestement, maintenant elle commence à prendre de l’ampleur, il faut renforcer, il faut ouvrir aussi l’accès de cette initiative à d’autres partenaires et il faut le faire dans l’ordre, en prenant le temps de bien étudier tous les aspects, éventuellement, élaborer un document commun qui engage les parties. Vous savez très bien, le problème quand on constitue des groupes, très larges et qui vous entrainent dans une discipline limite, par exemple, des partis qui se mettent à vouloir participer à toutes les initiatives, à la fois, je crois qu’il faudra mettre un terme à cela. Soit on est à l’intérieur de ce groupe de l’opposition, avec des objectifs clairs et précis. Je vous donne l’exemple, d’un certain parti qui avait adhéré à l’ISCO, et en même temps voulait participer à d’autres initiatives, qui sont en contradiction avec ce que nous entreprenons. Et ça ce n’est plus acceptable. Nous ne pouvons pas formaliser une action politique en commun, mais admettre que certains parmi ces acteurs agissent en contradiction avec cette action là. Voilà l’un des problèmes qu’on aura à aborder probablement.

Une réunion de la CNLTD se tiendra, la semaine prochaine, pour évaluer la mission de la délégation, dont vous étiez membre, qui s’est rendue à In-Salah ?
La réunion je l’espére devra se tenir au plus tard d’ici jeudi (aujourd’hui.NDLr), parce qu’il y a un autre grand rendez-vous, pour lequel on doit s’entretenir et trancher, c’est la participation de la CNLTD à la manifestation, prévue samedi prochain à Ouargla. Au niveau de notre parti est concerné et nous y serons à Ouargla. Es-ce qu’il y aura une participation à cette manifestation de la CNLTD, au moins en son nom, on voudrait bien que ça soit plutôt toute l’opposition qui soit présente. Pour revenir sur votre question, bien sûr après plus de deux longs mois, de mobilisation pacifique des habitants d’In Salah, qui ont fait preuve d’une résistance très pénible, ils peuvent passer à d’autres formes de luttes pacifiques, ce pouvoir n’est pas du tout à l’écoute des citoyens, il ne semble pas en prendre en compte la mesure de l’opinion publique, il faudra s’armer de patience et le combattre sur le terrain politique, et toujours de manière pacifique bien entendu. Donc ce qui se passera, samedi prochain, à Ouargla est très important, parce que ça élargit le cercle de la contestation contre le gaz de schiste et diminue la pression sur les citoyens d’In Salah. La visite que nous avons effectué à in Salah récemment , au nom de l’opposition, a permis au moins de briser l’isolement de cette ville du pays, et pour cela, je crois que tous ceux qui sont actifs, les militants anti-gaz de schiste ont été très heureux de notre présence et de notre soutien.

L’évaluation de la CNLTD, sur votre mission à In-Salah, se fera sur la base du document élaboré par les membres de cette délégation, portant quatre volets, dont celui relatif aux activités des entreprises étrangères. Pouvez-vous nous dire davantage ?
Il y a une dizaine de jours, si j’ai bonne mémoire, nous avons rendu public un communiqué, dans lequel, nous avons pointé du doigt la responsabilité de la multinationale, laquelle nous l’avons nommée et désignée, en l’occurrence Haliburton. Nous avons indiqué que celle-çi devra assumer aussi tout dérapage s’il y aurait.

Mais, depuis, il y a eu la déclaration du secrétaire adjoint américain au Commerce pour l’industrie et l’analyse, Marcus D. Jadotte, en visite à Alger, qui a indiqué que son pays est disposé à «aider» l’Algérie pour l’exploitation du gaz de schiste
Notre déclaration a précédé la visite du responsable américain dont vous faites part dans votre question. Notre position reste inchangée, elle est toujours la même. Notre pays doit bien sûr s’ouvrir, en économie ou les échanges avec le monde, il n’est pas question pour nous de réfléchir en termes de retour sur le passé.
Simplement, toutes ces relations doivent être construites sur le principe de l’intérêt mutuel. Hors sur la question du gaz de schiste, il est évident que ce n’est pas dans l’intérêt de l’Algérie, mais celui du pouvoir, ça c’est inadmissible. La question du gaz de schiste n’est pas du tout bénéfique pour notre pays. Que les américains ou d’autres partenaires étrangers aient des accords commerciaux, des échanges économiques avec notre pays ou bien des investissements en Algérie, oui on le veut, mais que cela se fasse au détriment de l’Algérie, ceci est inadmissible. Et on aura l’occasion de le redire, et directement aux concernés, lorsque l’occasion se présentera.
Entretien réalisé par Karima Bennour

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