La production livresque en tamazight connait une évolution « qualitative et quantitative » ont soutenu jeudi des universitaires présents au Salon du livre Mouloud-Mammeri d’Ath Yanni, au Sud de Tizi-Ouzou.
Intervenant lors d’une table ronde organisée autour de l’évolution de la production du livre en langue Tamazight, des universitaires ont relevé une avancée positive dans les thèmes et l’ampleur. « Il y a, indéniablement, une évolution qui est enregistrée dans la production livresque, littéraire et autres genres, en tamazight, qui est aussi prolifique en quantité », a estimé Hacene Helouane, enseignant à l’Université Mouloud Mammeri (UMMTO) et auteur d’un roman en tamazight. Une production prolifique, également, « rehaussée par la qualité des auteurs, universitaires, et des produits qui suscitent un intérêt et une demande certains, et qui est parfois même primée », a-t-il poursuivi citant l’exemple de Djamel Laceb en 2019 et Mohand Akli Salhi 2022 qui ont obtenu le prix Assia Djebbar. Présent à la table ronde, le chercheur universitaire et écrivain, Mohand Akli Salhi a indiqué, pour sa part, que « la production livresque en tamazight est, aujourd’hui, une réalité qui marque le paysage culturel national et connait un engouement certain en dépit des contraintes qu’elle rencontre et qui sont inhérentes à toute entreprise de production littéraire et d’édition ». Cette évolution de la production en tamazight a, toutefois, « besoin du nécessaire accompagnement des différentes institutions et organismes de l’Etat », a estimé, de son côté, Hamid Bilek, universitaire et auteur, également. La constitutionnalisation de tamazight et son enseignement « appellent la production de supports nécessaires pour sa promotion, et partant, le concours de l’ensemble des institutions et organismes de l’Etat », a-t-il dit. Bilek a, en outre, rendu hommage, lors de son intervention, à Mouloud Mammeri et souligné l’immense travail qu’il a accompli et qui constitue aujourd’hui le socle de toute production en tamazight.
