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Royaume de la provocation

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En matière d’agitation et de provocation le Makhzen est passé maître. Nul ne peut rivaliser avec lui sur ce terrain de prédilection. Dans tous les domaines : en politique, en diplomatie, dans la culture et même, et surtout, dans le sport où il excelle dans tous les exercices. Partout où ils vont, ses larbins et ses sujets jouent aux victimes et aux vierges effarouchées. Dans ces comédies de mauvais goût, il n’est pas surprenant de voir ses domestiques s’emporter contre leurs vis-à-vis. Pour un oui ou pour un non, ils se donnent en spectacle. Ainsi, les Algériens ont assisté, ahuris, ce vendredi à l’aéroport international d’Alger, à une scène désolante et ridicule et dont les joueurs du club de football marocain de la Renaissance sportive de Berkane étaient les acteurs. Ils étaient pris par une crise d’hystérie. Mais, d’abord, mettons les choses au clair. Comme tout pays qui accueille une équipe étrangère adverse qui jouera un match de football sur son sol, et en tout ce que véhicule ce sport roi comme valeurs de paix et de tolérance, l’Algérie a traité les Marocains avec respect.
Pour autant, il n’est jamais permis de laisser quiconque dépasser les lignes rouges. Comme lorsqu’il s’agit, pour ces joueurs instrumentalisés par un certain Fawzi Lakjaâ de répandre la propagande du Makhzen. Porter des maillots flanqués du drapeau marocain annexant le territoire occupé du Sahara occidental ne passe pas ! Et encore moins à Alger qui sait mieux que quiconque déjouer les pièges de Rabat. Jamais d’atteinte au droit international chez le pays qui a fait des causes justes un principe non négociable. C’est là que le bât blesse. Autrement dit, le Makhzen qui subit des revers diplomatiques et politiques concernant la question sahraouie, tente des chemins sinueux et tortueux -que d’instrumentaliser notamment une rencontre de football- à l’effet de se défaire, en vain, de ses échecs qui lui font vivre un complexe. Voilà donc le fond du problème derrière ce phénomène d’hystérie collective qui s’empare des sujets du Makhzen. Comme lorsque les diplomates de Rabat, dans les foras internationaux, s’emportent avec violence contre les représentants sahraouis, les sportifs marocains ne dérogent pas à cette règle !
Farid Guellil

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