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RÉSOLUTION DE LA CRISE EN LIBYE : Fin d’année en queue de poisson

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De la conférence de Berlin I tenue janvier 2021 suivie de Berlin II en juin d’après jusqu’à la réunion des pays voisins en septembre dernier, en passant par les nombreuses autres sessions de discussions libo-libyennes, le processus de crise en Libye n’a jamais atteint un tel stade du retour au dialogue et à la légalité institutionnelle.

Le 5 février 2021 a été couronné ainsi par la mise en place du Gouvernement d’unité nationale et du Conseil présidentiel, par le Forum de dialogue libyen (FDPL) à Genève, sous l’égide de l’ONU. Un tournant décisif dans le processus de règlement politique de la crise après avoir été, des années durant, miné par des frictions et des ambitions disproportionnées internes et des velléités d’ingérence extérieure.
Ces autorités de transition se sont fixées des objectifs, à savoir la réunification des institutions, l’amélioration des conditions des citoyens, l’amélioration des conditions sécuritaires et la relance économique dans le pays.
Toutefois, à cause de divergences, des engagements,  à l’image de ceux de la réconciliation, la réunification de l’armée, le démantèlement des milices et des forces étrangères, l’adoption d’une Constitution, n’ont pas été menés à terme. Les démarches  pour le retrait des 20 000 combattants étrangers du sol libyen, restent ainsi un défi à relever pour 2022, dont la Turquie dispose d’un grand nombre de mercenaires suivie  du Soudan, le Niger et le Tchad, qui n’ont donné aucun accord à ce sujet.
Durant l’année 2021 toutefois, on a assisté à un retour de la crise en Libye sur la scène internationale où le chef du gouvernement, le président du Conseil présidentiel et la ministre des Affaires étrangère, ont participé à plusieurs rencontre formelles auxquelles ils étaient conviés.
L’un des objectifs suprêmes du Gouvernement de transition, l’organisation des élections législatives et présidentielle a été mis sur les rails. Ainsi, les préparatifs des élections générales ont été confiés à la Haute commission électorale nationale (HNEC). Dans un premier lieu, il a été question d’organiser l’élection présidentielle dont la date a même été fixée pour le 24 décembre dernier. Hélas, elle n’a pas eu lieu faute de consensus, surtout avec les candidatures annoncées de Khalifa Haftar et de Seïf El-Islam Kadafi (fils du Guide).  À présent, même la dernière réunion du Parlement libyen à l’Est, Tobrouk, n’a pas débouché sur la fixation d’un nouveau calendrier dont la date du 24 janvier 2022 proposée par la HNEC a été rejetée.
Farouk Bellili

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