Alors que les cours sont censés reprendre à distance depuis le 23 août dernier, la rentrée universitaire effective n’a toujours pas été fixée, au moment ou des dates sont avancées ça et là. Le ministère de l’Enseignement supérieur peine à trancher sur la question, alors que du côté du ministère de l’Education nationale la situation semble être prise en main, puisque les établissements ont rouvert pour permettre aux candidats du BAC et du BEM de réviser en groupe, et ce dans le respect des mesures sanitaires contre le Covid19.
Le MERS qui lie la rentée universitaire à l’évolution de la situation pandémique n’a, en effet, toujours pas tiré les choses au clair, laissant ainsi des milliers d’étudiants dans la suspicion. Jeudi dernier le conseiller du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Morsli Laredj, a révélé que le 19 septembre avait été proposé comme date de la rentrée universitaire pour l’année 2020/2021, après consultations et coordination avec des partenaires, notamment des professeurs et des représentants des étudiants, ainsi que des syndicats. Morsli avait affirmé sur les ondes de la radio que la prochaine rentrée universitaire était liée à la situation épidémiologique et qu’il appartient aux décideurs d’estimer le moment approprié pour une reprise effective des cours. En revanche, la même source avait révélé qu’une décision exceptionnelle avait été prise et qui posera de nouvelles conditions pour une évaluation exceptionnelle des étudiants à ce stade. «Nous comptons sur la sensibilisation et la compréhension des comités pédagogiques en la matière », avait- il déclaré à ce propos. Il faut dire donc que bien que cette date du 19 septembre soit retenue pour donner le coup d’envoi de la nouvelle année universitaire, celle-ci n’est toutefois pas officielle. Les étudiants restent ainsi dans le flou, sachant que l’option de reprise à distance des cours (via Internet) n’est pas à la portée de tout le monde, puisque le réseau Internet n’est pas de bonne qualité ou voire inexistant dans certaines régions du pays. Quant aux sites dédiés à la poursuite des cours, certains n’ont même pas été alimentés, à en croire une étudiante en licence, spécialité sciences de gestion. Il convient de rappeller que le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdelbaki Benziane, avait soulevé les problèmes liés à Internet dans une lettre qu’il avait adressée le 23 août dernier à l’ensemble de la famille universitaire. Estimant que les dispositifs d’enseignement à distance (EAD) via les plateformes numériques ont grandement permis d’achever une partie des programmes, Benziane n’avait pas manqué de faire état de différentes difficultés rencontrées, liées principalement aux problèmes de connexion à l’échelle nationale. Abdelbaki Benziane s’était également exprimé sur ladite situation « inédite » qui a bouleversé la continuité naturelle des activités pédagogiques, causant un subit long arrêt de cinq mois. Dans la même lettre, Benziane n’a pas manqué de prévenir la famille universitaire dans son ensemble, que cette reprise des études assurera notamment la qualité d’enseignement de l’année universitaire 2020/2021 et celles à venir. C’est pourquoi, selon lui, «toute personne ayant mis le pied dans l’enceinte d’une université est dans l’obligation de respecter le protocole mis en place ».
Ania Nait Chalal
