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Procès Khalifa Bank : Laksaci répond aux questions et apporte des précisions

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C’est hier lundi que le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, a été appelé par le président du tribunal, Antar Menouar, afin d’apporter son témoignage sur la situation de Khalifa Bank, et des précisions pour éclairer le tribunal. En réponse à une demande du juge, Laksaci commença par apporter des éclaircissements importants, quant à la mission de la Banque d’Algérie et de la commission bancaire dans le contrôle des banques, qu’elles soient publiques ou privées. Il déclara qu’il faut effectuer régulièrement un contrôle rigoureux qui va des documents présentés, aux fonds réels détenus, à l’application de tout l’arsenal juridique y afférent, et à la gestion des différentes opérations comptables et bancaires qui sont effectuées. Concernant la libération du capital de Khalifa Bank, par le dépôt de la somme de 125 milliards de dinars, le gouverneur de la Banque d’Algérie affirme ne pas être en possession des informations complètes, puisqu’il n’était pas encore en fonction, mais pour le transfert d’actions et le remplacement des actionnaires, qui avaient des postes de responsabilité, le témoin précisa que Khalifa Bank n’avait pas eu l’accord préalable de la BA pour cela, ce qui rend aussi bien la vente d’actions que le changement opéré à la tête irrégulier.
Mais il déclara par la suite que la Banque d’Algérie avait constaté, dès 2002, un mouvement de fonds en devises vers l’étranger, trop important, et non justifié, ce qui l’obligea à effectuer nombre d’inspections, et à décider du gel du commerce extérieur pour cette banque. En outre, il apprend au tribunal que la Banque d’Algérie a constaté diverses irrégularités, en 2002, irrégularités qui n’ont pas cessé et qui ont mené les institutions étatiques à prendre des mesures conservatoires, dès le début de l’année 2003.
Outre le commerce extérieur, Laksaci précise que, lors des inspections effectuées, il a été constaté l’inscription des dépôts des institutions publiques, comme étant des entreprises privées, en plus d’une gestion non claire de la banque qui a été remarquée, lors des différentes inspections, et c’est ce qui a motivé et nécessité l’installation de Mohamed Djellab, comme administrateur de Khalifa Bank, à partir du mois d’avril 2003, et il fut chargé de mener un contrôle de toute la banque, et tenter de redresser la situation. Quant à la décision de retrait de l’agrément à Khalifa Bank, elle a été prise après le constat fait par la commission bancaire sur l’existence d’irrégularités multiples dans la gestion d’un côté, et sur l’incapacité de la banque d’honorer ses engagements, par manque de fonds, ce qui l’a menée vers la cessation de paiement. Il rappelle, aussi, que l’octroi d’intérêts dépassant les 8%, comme convenu par toutes les banques du monde entier, a été, dans une large mesure, une des causes de l’arrivée de la banque à cette situation.
À la fin de l’audition de Laksaci par le juge et après les questions de la défense et du ministère public, c’était au tour d’Abdelmoumène Khelifa a être autorisé par le président du tribunal pour poser des questions au témoin, et il entreprit de lui demander si Khalifa Bank avait introduit une demande de crédits, Laksaci répond par la négative.
Hadj Mansour

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