Le président intérimaire du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA), a déclaré que Le recours aux importations d’œufs à couver devrait contenir la flambée conjoncturelle des prix du poulet sur le marché national. « L’importation temporaire de cet intrant permettrait de faire baisser le prix du poussin de chair, le prix est passé de 80 dinars l’unité à 150 dinars, qui provoque une envolée des prix du poulet » selon Abdellaoui dans sa déclaration à l’APS. Assurant que l’équilibre du marché du poulet est prévu vers la mi-décembre.
Les perturbations ayant touché le marché de la volaille depuis 2020, est due à « une pression subite sur la demande » suivant les dires de Nadjib Tekfa, vétérinaire et membre du CNIFA, engendrée par le déconfinement et l’ouverture des cantines, restaurants et hôtels, entraînant une hausse importante de la demande, après la régression de celle-ci de 30 % durant la période de confinement. L’offre a subis des fluctuations très importantes entre 2020 et 2021 impactant lourdement les aviculteurs dont certains se sont carrément retirés de la profession, a-t-il fait part. On observe aussi Les prix du poulet oscillaient depuis plusieurs semaines entre 430 dinars et 480 dinars le kilo, frôlant parfois la barre des 500 dinars dans certains quartiers de la capitale, contre une moyenne de 320-340 dinars/kilo auparavant, jugée vertigineuse par les consommateurs, le président intérimaire du (CNIFA) a évoqué « le déconfinement sanitaire, réouverture des restaurants et hôtels, la reprise sociale », les principales causes de cette hausse, Les feux de forêt et les grosses chaleurs qui ont considérablement affecté le cheptel avicole , en plus de la grippe aviaire qui a provoqué la mortalité de poules productrices entre mars et avril derniers. Sur ce vien s’ajouter la flambée des cours des matières premières sur le marché mondial, la filière avicole étant fortement dépendante d’intrants importés (maïs, soja, poussins reproducteurs, vaccins), « leur augmentation influe sur les prix du poulet » a argué Abdellaoui. De son côté Tekfa, a indiqué que « le pays subit, comme tout le reste du monde, les effets des fluctuations des prix des matières premières sur le marché mondial et leur rareté accentuée par la pandémie du Covid-19 ainsi que des maladies animales (grippe aviaire) qui ont affecté la filière ». Malgré ces difficultés qui marquent le secteur, cet aviculteur reste optimiste et escompte « une baisse des prix du poulet dans les 40 à 50 jours à venir » avec les mises en place actuelles d’œufs à couver chair. Les prix vont tendre vers l’équilibre au fur et à mesure dans le temps sauf incident majeur (confinement, maladie contagieuse, crise d’aliment) », a-t-il prévu, en assurant que les poussins destinés à la reproduction, mis en place à partir de janvier 2021, « n’ont pas été touchés par la grippe aviaire et sont entrés en production fin août ». Il y aura donc « de plus en plus de poussins disponibles pour atteindre l’équilibre vers la mi-décembre 2021 », a-t-il assuré.
A. Mounir