Le Makhzen qui a crié au crime de lèse-majesté en dénonçant certains passages de l’allocution du petit fils de Nelson Mandela lors de la cérémonie d’ouverture du CHAN est resté muet comme une carpe à propos de la participation, au 16e congrès du Polisario qui s’est tenu à Dakhla, de deux partis espagnols de la coalition qui forme la coalition de gauche qui a porté Pedro Sanchez au pouvoir. L’information n’a même pas été évoquée par la presse du palais qui s’est contenté de jouer la symphonie de la vierge effarouchée et rabâcher la condamnation des propos, forts justes d’ailleurs du petit fils du prix Nobel de la paix Nelson Mandela, les qualifiant d’intrusion de la politique dans le domaine sportif dans une tentative vaine de porter atteinte à l’Algérie.
La présence du représentant de l’Alliance Unidas Podemos et du Parti socialiste de Catalogne aux travaux du 16 e congrès du Front Polisario est un véritable désaveu de la politique de Pedro Sanchez qui a abandonné aussi bien la traditionnelle position de neutralité de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental, et le respect de la légalité internationale qui insiste sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à un processus onusien d’autodétermination.
Ces deux partis, formaient avec le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), la coalition qui a permis à Pedro Sanchez de se faire élire chef du gouvernement. La présence de leurs représentants à Dakhla ne fait que confirmer la fin de la lune de miel pour les partis de la gauche espagnole qui ont misé sur le mauvais cheval et dont le bilan, à ce jour est catastrophique sur tous les plans.
Il faut s’attendre dans les prochains jours à la présentation, par certains députés de droite et de gauche, d’une motion de censure qui pourrait signifier la fin de parcours pour Sanchez. Les difficultés, surtout économiques rencontrées par les entreprises espagnoles, notamment celles du tissu de la PME-PMI, ont accentué le vent de contestation et laissé apparaitre des fissures dans la coalition qui a porté l’actuel gouvernement aux commandes. Les mauvais coups de poker joués par Pedro Sanchez ont porté un coup fatal à la crédibilité de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental tout comme ils lui ont fait perdre son allié le plus crédible et le plus puissant dans la région du Maghreb, à savori l’Algérie.
En jouant la carte du Maroc, il a perdu sur toute la ligne entrainant dans sa chute l’économie de son pays et ses intérpets stratégiques. La présence de partis de la coalition gouvernementale espagnole au Congrés de Dakhla est un signe qui ne trompe pas : les jours du gouvernement de Pedro sanchez sont comptés. Il pourrait se voir déposé par le parlement bien avant les législatives prévues l’été prochain. Et en attendant on voudrait bien voir ce que pense la presse marocaine de la présence de représentants de partis formant la coalition gouvernementale espagnole au Congrés du Front Polisario ?
Slimane B.
