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PEUT-ON AVOIR DES ENTREPRISES COMPÉTITIVES DANS UN MARCHÉ DOMINÉ PAR L’INFORMEL ? La concurrence dans l’économie numérique en débat

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La problématique de la concurrence dans le contexte de l’économie numérique a été au centre d’une journée d’étude, organisée hier, à l’hôtel Sofitel d’Alger, sur initiative du Conseil de la concurrence avec la participation de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) et de l’Autorité française de la concurrence dans le cadre du programme de communication élaboré et mis en œuvre par l’institution depuis sa réactivation en janvier 2013.
Plusieurs communications ont été présentées par des experts dans ce domaine portant sur les problèmes de la concurrence dans l’économie numérique en Algérie, la politique de la concurrence dans l’économie numérique… etc.
Intervenant à cette occasion, le président du Conseil de la concurrence, Amara Zitouni, a précisé que les objectifs assignés à travers l’organisation de cette journée est de sensibiliser les pouvoirs publics, les entreprises, les associations de protection des consommateurs…etc, sur les effets positifs d’une concurrence loyale en terme de prix, d’offre et de qualité et des services et d’innovation : « Le choix de ce thème a été dicté par les enjeux et les défis imposés par le développement des entreprises technologiques non seulement à la concurrence mais aussi à la protection du consommateur», a-t-il expliqué. Et de poursuivre : «De nombreux États ont entrepris des études pour évaluer les effets négatifs résultant des dominations du marché du numérique par un nombre restreint d’entreprises technologiques pour rechercher les moyens d’y remédier».
À ce titre, il a soutenu dans ses propos l’importance de faire face aux défis du numérique : «Les États concernés ont décidé d’adapter les cadres juridiques régissant notamment la concurrence, la protection du consommateur et la protection des données afin de garantir des marchés concurrentiels, de protéger le consommateur et de contrôler les données. Pour leur part, certains experts en numérique interrogés n’ont pas manqué de mettre en évidence l’importance de modifier ces cadres juridiques liés à la concurrence, la protection du consommateur et la protection des données comme l’on fait, certains pays (Allemagne, France, Royaume-Uni et du Sud-est asiatique).
Après avoir rappelé les problèmes de la concurrence dans l’économie en Algérie, le membre au conseil de la concurrence, Djillali Slimani, a estimé, entre autre, que l’économie numérique est considérée comme la nouvelle révolution industrielle touchant les sphères sociales, économiques, politiques et culturelles : «Elle s’impose, aujourd’hui, comme un vecteur de croissance, de productivité et de compétitivité des entreprises et des pays».
Concernant l’impact numérique sur le droit de la concurrence, l’interlocuteur a ajouté que les outils traditionnels de ce droit sont considérés comme étant suffisamment adaptés au traitement efficace des pratiques anticoncurrentielles : «Mais le diagnostic de ces situations est rendu complexe avec l’économie numérique du fait que cette dernière repose sur des marchés bifaces ou multi-faces et sur l’exploitation des données de masse.
Dans sa communication sur la politique de la concurrence dans l’économie numérique, le Conseiller juridique à la CNUCED, (Section des politiques de la concurrence et du consommateur) , Ebru Cokce Dessemond, a affirmé que les autorités de la concurrence pourraient d’abord examiner la nécessité d’adapter le cadre qu’elles appliquent aux affaires de la concurrence : « Puis déterminer si les outils et les méthodes d’analyse dont elles disposent sont adéquats pour répondre aux problèmes de concurrence posés par les plateformes dominantes », ajoute-t-il encore.
Mehdi Isikioune

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