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PELOUSE FLÉTRIE DU NOUVEAU STADE D’ORAN : Mauvaise gestion de l’entretien, une piste à ne pas écarter

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La pelouse du nouveau stade de Belgaïd commence à retrouver ses couleurs, a indiqué un responsable de cette infrastructure sportive dans une déclaration à l’Aps.

Les photos relayées la semaine dernière sur les réseaux sociaux, montrant la pelouse du nouveau stade, jaunie, ont suscité l’émoi à Oran.  Plusieurs pistes avaient été avancées pour expliquer ce phénomène, parmi lesquelles l’eau d’arrosage, les larves d’un papillon de nuit, la qualité du gazon et même de la terre qui a reçu la pelouse. Si pour l’eau d’arrosage, la Seor a rejeté toute responsabilité en affirmant que l’eau qu’elle distribue dans la wilaya d’Oran est potable, même si elle provient en grande partie de la station de dessalement de l’eau de mer, la piste des larves du papillon de nuit qui auraient détruit les jeunes pousses de gazon a été également écartée en raison de l’absence d’éclairage pouvant attirer ces insectes volants.  Reste la piste de la mauvaise gestion du processus d’entretien de cette pelouse. La pelouse hybride du nouveau stade de la capitale de l’Ouest du pays est dotée d’un système d’arrosage utilisé pour la première fois en Afrique, avait indiqué le directeur de l’entreprise chargée des travaux.  Il avait précisé qu’il s’agit d’un système d’arrosage assisté par ordinateur dont le programmateur est raccordé à la station météo de l’aéroport international d’Oran par wifi.  « Cette méthode permet un meilleur retour d’informations de la station centrale de météo et aide ainsi à une programmation automatique de l’arrosage de la pelouse de manière à la rendre plus efficace, en tenant compte des données météorologiques obtenues », avait –il encore précisé,  tout en se réjouissant du fait que cette technologie de haute facture soit enfin utilisée dans les stades algériens. Seulement, cette technologie de pointe ne semble pas avoir réussi à mettre hors de danger la pelouse du stade de Belgaïd.
Il y‘a lieu de rappeler que la technologie de l’arrosage automatique assisté par ordinateur n’est pas nouvelle en Algérie. Le stade du 19 mai de Annaba en avait bénéficié, lors des travaux qui avaient précédé la tenue de la Coupe d’Afrique des nations en 1990. Alors où se situe l’anomalie pour cette infrastructure dont la réalisation, lancée il y’a douze ans, peine à être terminée ? L’ancien wali Cherifi avait fait de cet objectif une point d’honneur en programmant des sorties hebdomadaires sur le site, mais cela ne semble pas avoir eu d’effet, puisque à ce jour sa livraison n’est pas programmée de sitôt et son enveloppe budgétaire pourrait connaitre une nouvelle envolée à cause des avenants qui pourraient être signés prochainement. À ce jour, le coût global de ce nouveau stade a atteint 20 milliards de dinars et rien n’indique que ce montant ne sera pas revu à la hausse d’ici la livraison définitive.
S. Ben

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