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PATRIMOINE : La Grèce réclame à nouveau à Londres la restitution des marbres du Parthénon

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La Grèce a pressé samedi le Royaume-Uni de lui restituer les marbres du Parthénon, exposés au British Museum de Londres, profitant d’un regain d’intérêt international à la faveur de la réouverture du site antique, fermé durant l’épidémie de nouveau coronavirus. Ces frises antiques – dont des représentations de batailles mythiques entre Grecs et centaures – ont été détachées du Parthénon et expédiées au Royaume-Uni au début du XIXe siècle par le diplomate britannique Lord Elgin. Elles sont désormais l’une des pièces maîtresses du British Museum. Londres a toujours refusé de restituer ces sculptures, également connues sous le nom de marbres d’Elgin, arguant qu’elles avaient été emportées avec l’autorisation des dirigeants ottomans d’Athènes de l’époque. «La réouverture des sites archéologiques (…) est l’occasion pour les comités internationaux soutenant la restitution des marbres du Parthénon de réaffirmer leur demande incessante et celle du gouvernement grec d’un retour définitif des marbres dans leur patrie», écrit samedi la ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni, dans un communiqué. Les marbres ont été l’objet d’«un pillage» et la Grèce ne reconnaîtra jamais la propriété du British Museum sur les frises, affirme Lina Medoni. Après deux mois de fermeture due à la pandémie de nouveau coronavirus, la Grèce a rouvert le 18 mai, sous strictes conditions sanitaires, l’Acropole d’Athènes, l’un des sites antiques les plus visités au monde, qui abrite notamment le mondialement célèbre Parthénon. L’Association internationale pour la réunification des sculptures du Parthénon a envoyé le 21 mai, Journée mondiale de la Culture, une lettre au ministère grec de la Culture, proposant de renouveler une pression coordonnée sur le British Museum. La Grèce fait campagne depuis plusieurs décennies pour la restitution des marbres et a, un temps, envisagé de poursuivre Londres devant la justice. Mais ces dernières années, Athènes a privilégié la voie diplomatique, proposant une médiation de l’Unesco,l’institution de l’ONU chargée de la culture et de l’éducation, une offre rejetée par le British Museum. Élu en juillet 2019, le premier ministre Kyriakos Mitsotakis, a officiellement demandé que ces frises soient prêtées à Athènes pour les célébrations du 200e anniversaire de l’indépendance grecque en 2021.
A. E. T.

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