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PATRICK GATHARA, JOURNALISTE ET ECRIVAIN KENYAN : « Conférer une légitimité à l’entité sioniste est une trahison de l’histoire de l’Afrique »

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Le journaliste et écrivain kényan, Patrick Gathara, a critiqué la décision du président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki d’octroyer le statut d’observateur à l’Entité sioniste, laquelle décision a été gelée, lors du dernier Sommet de l’UA.

L’écrivain a affirmé que « le régime d’apartheid israélien ne devrait pas être reconnu par l’Afrique ». Pour cet écrivain africain, « accréditer un violateur en série des résolutions de l’ONU, une entité avec une politique officielle de nettoyage ethnique et d’apartheid, engagé à perpétuer indéfiniment une occupation coloniale brutale » restera, affirme Patrick Gathara « une tâche terrible sur le bilan de l’UA et de Mahamat Moussa Faki », s’est indigné Patrick Gathara dans une contribution publiée dimanche sur le site d’information Al-Jazeera. L’écrivain a également rappelé que le Conseil des ministres de l’OUA recommandait « aux États membres de renouveler leur ferme détermination à ne pas établir ou rétablir des relations diplomatiques » avec l’Entité sioniste, rompues, pour l’essentiel, en 1973. La cinquantaine, Patrick Gathara, l’un des journalistes les plus connus du Kenya, collaborateur régulier de plusieurs médias internationaux comme Al-Jazeera et le Washington Post, est également l’un des piliers de The Elephant, un site kenyan pan africaniste et engagé, souligne que « conférer une légitimité à une entité qui, à la fois dans le discours et dans la pratique, exclut une partie de sa propre population et occupe et vole brutalement la terre d’une autre population, est une trahison de la propre histoire de l’Afrique de lutte contre l’occupation et la dépossession », a assuré l’écrivain kényan. En effet, les ONG pour la protection des droits de l’Homme, Amnesty International et Human Rights Watch, ont conclu dans leurs récents rapports que l’Entité sioniste était coupable d’apartheid envers les Palestiniens. En juillet 2021, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, a accrédité de manière controversée l’Entité sioniste au sein de l’UA, bouleversant la politique de deux décennies suivie par l’organisation continentale et consistant à boycotter l’occupant sioniste. Estimant qu’avec la décision prise, juillet dernier, par Moussa Faki sans consultations des membres de l’UA, appelle l’UA après avoir suspendu la décision en question, de procéder à son annulation pur et simple, car, depuis juillet dernier, l’UA »allait dans la mauvaise direction » affirme Gathara , rappelant que « les pays africains, qui ont pendant des décennies ostracisé l’Afrique du Sud pour sa pratique de l’apartheid contre sa majorité noire et se sont tenus aux côtés des Palestiniens dans leur lutte contre l’oppression coloniale israélienne , se voyaient embrasser publiquement un Etat d’apartheid ». Message à l’adresse non seulement du président de la commission de l’UA, Moussa Faki mais aussi à des pays , notamment le Maroc, ayant mené un lobying pour voir l’entité sioniste occuper un siège d’observateur à l’UA, que le sommet africain a réussi à mettre en échec. Pour l’écrivain africain, «  s’il aurait été impensable pour le prédécesseur de l’UA, l’Organisation de l’unité africaine (OUA), d’admettre l’Afrique du Sud de l’apartheid dans son giron, il devrait en être ainsi avec l’Entité sioniste » dira –t-il à l’adresse de certains pays et cercles africains qui offrent leurs services à l’occupant israélien, en opposition non seulement aux valeurs et principes du continent mais aussi aux intérêts de l’Afrique. Il conclut sa tribune, en indiquant que « les États d’apartheid ne doivent pas être légitimés, et encore moins se voir accorder le droit d’exister », a-t-il soutenu, signalant que l’OUA était un ardent critique du traitement des Palestiniens par l’Entité sioniste, qui était pour rappel, un soutien féroce au système d’apartheid en Afrique du Sud, avant qu’il s’ébranle par la lutte du peuple sud-africain et ses soutiens africains et dans le monde.
K. B.

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