Si le secteur aérien sera développé et ouvert à la concurrence, l’Algérie désire également ouvrir et développer le secteur maritime en lançant, selon les dires du ministre des Transports, un immense programme. Dans les faits cela se traduira par l’achat de 27 navires qui seront livrés d’ici deux ans au plus tard. Le développement de ce secteur s’inscrit également, tout comme l’aérien, dans la volonté de modernisation des infrastructures et des moyens de transports.Le rail et le routier ne sont pas en reste puisque déjà depuis plusieurs années ils bénéficient de très vastes travaux de consolidation mais également de construction. Avec ce nouveau volet qui s’ouvre concernant la modernisation des transports algériens, le pays semble déterminé à modifier profondément les différents secteurs concernés. Reste désormais à savoir si le calendrier sera respecté. Mais, conditionne le ministre, les opérateurs doivent respecter un cahier des charges, qui sera présenté prochainement au gouvernement. Dans ce cadre, un dossier sur le domaine maritime, portant notamment sur des propositions relatives à la mise à niveau de l’espace portuaire et maritime pour améliorer le transport des marchandises et des voyageurs, sera également présenté au gouvernement.Pour leur part, les investisseurs nationaux se disent prêts à créer des compagnies pour exercer dans le secteur du transport maritime. Le fret maritime coûte à l’Algérie 5 milliards de dollars annuellement. Il est recommandé dans ce cas là d’encourager l’investissement pour augmenter l’ouverture des besoins en transport de marchandises et de voyageurs par des armateurs nationaux.
Les opérateurs économiques demandent dans ce sens l’octroi des autorisations aux investisseurs pour affréter des bateaux et activer dans le domaine du transport de marchandises. Pour ce qui est de la situation du transport maritime en Algérie, la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) et l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs sont les acteurs du transport maritime en Algérie. Plusieurs transbordeurs (navire traversier) font la liaison des passagers vers les côtes européennes ainsi que le transport de marchandises à travers le monde. La quasi-totalité du commerce international est réalisé par la voie maritime, via onze ports de commerce à savoir: Alger, Oran, Annaba, Skikda, Arzew/Bethioua, Béjaïa, Mostaganem, Ghazaouet, Jijel, Ténès et Dellys. À l’exception des terminaux gaziers et pétroliers, il y eu très peu de travaux d’aménagements des infrastructures portuaires.
I. B.